À l'exception de Mauro Biello, Jesse Marsch s'est tourné vers de vieilles connaissances pour bâtir son personnel d'entraîneurs. Petit à petit cet hiver, il a ajouté les pièces qui allaient lui permettre de monter un groupe complémentaire où la confiance mutuelle ne s'éroderait pas devant l'émission d'opinions tranchées.

Car si l'entraîneur de l'Impact détient le pouvoir décisionnel, il attend davantage qu'un simplement hochement de tête de la part de ses assistants.

«Je les encourage à me mettre au défi, à le faire entre eux et, de mon côté, je les mets également au défi, explique-t-il.

«Ce n'est pas si nous étions autour d'une table pour nous amuser. Il y a certains jours où nous avons des discussions enflammées. Mais en fin de compte, nous savons que nous nous poussons les uns les autres à devenir meilleur. C'est une bonne chose.»

Mike Sorber, l'éternel collègue

Clin d'oeil du destin, les deux hommes se sont côtoyés à plusieurs étapes de leur vie. D'abord comme joueurs à Chicago, en 2000, puis à titre d'adjoints de Bob Bradley avec la sélection nationale américaine, de 2007 à 2010. Et alors que Marsch était nommé à la barre de l'Impact, Sorber perdait - comme Bradley - son poste au sein de la sélection. Malgré certaines réticences de la Fédération américaine, Sorber a finalement pu se joindre à l'Impact, en novembre. Selon Marsch, il est le complément parfait. «Parce que nous avons déjà travaillé ensemble, nous avons des idées semblables sur le contenu des séances d'entraînement et à propos des éléments à essayer ou sur lesquels insister. Mais sa personnalité est très différente de la mienne. Il est bon pour me rappeler de regarder le portrait global et de voir aussi les petits détails qui m'auraient échappé.»

Mauro Biello, le relais local

Bien connu des partisans de l'Impact, l'ex-numéro 20 détient notamment le record de matchs joués, de buts marqués et de passes décisives. Initialement «affecté à d'autres rôles au sein de l'organisation» en octobre, Biello a finalement récupéré un mois plus tard le poste d'adjoint qu'il détenait en NASL. Foi de Marsch, le dévouement et la polyvalence de Biello ont pesé dans la balance.

«C'était une décision assez facile. À force de le connaître, j'ai apprécié sa personnalité, son engagement envers le club et sa facilité d'approche. Il va remplir de nombreux rôles pour nous dans le personnel, avec l'Académie ou en s'occupant du dépistage. Il porte plusieurs casquettes et il le fait bien.»

Denis Hamlett, l'expérimenté

Une déficience en protéines sanguines a rapidement mis fin à la carrière de Hamlett dans la MLS. Il est alors devenu assistant-entraîneur avec le Fire de Chicago entre 1997 et 2008, puis entraîneur-chef. C'est au cours de la première période que l'homme de 42 ans a eu Marsch et Sorber sous ses ordres. Après un bref passage à Vancouver - il a été victime du grand ménage automnal l'an dernier -, il s'est ajouté au groupe d'assistants le 7 janvier. «Il apporte avec lui une énorme expérience d'entraîneur dans cette Ligue. Que ce soit dans les particularités d'un groupe MLS, le plafond salarial, les échanges, les relations entre toutes les parties.»

Preston Burpo, le rigolo

Selon Marsch, la grande carcasse de l'entraîneur des gardiens cache un homme toujours prêt à détendre l'atmosphère avec une blague. «Nous entretenions une bonne relation et je l'ai toujours apprécié comme gardien, car il avait cette facilité à souder le groupe.» L'entraîneur de l'Impact a pu le constater lors des saisons 2006 et 2007 à Chivas USA. Mais il a surtout vu un gardien qui s'intéressait aux aspects allant au-delà de sa surface de réparation.

«Il apporte davantage qu'une simple expérience de gardien de but. Il donne son avis sur une multitude de choses.»