L'Impact s'est enfin engagé dans la dernière ligne droite de son camp d'entraînement. En dépit des certitudes qui se sont développées au sein de l'équipe depuis cinq semaines, l'occasion sera belle d'effectuer d'ultimes essais aux plans humain et tactique.

Après des dizaines de matchs au Mexique et en Californie, les joueurs sont d'ailleurs conscients que le Disney Pro Classic Tournament, disputé à Orlando jusqu'au 3 mars, conduira l'équipe à une étape cruciale de sa préparation.

«Nous jouons pour quelque chose maintenant. La présaison est faite de matchs amicaux qui servent à faire des tests. Ces trois ou quatre dernières rencontres nous permettront d'afficher une approche comme en saison», a expliqué Patrice Bernier.

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En l'espace de cinq jours, l'Impact va de nouveau croiser la route de Houston, mais également découvrir Vancouver et Kansas City. Si le désir d'atteindre la finale de ce tournoi est bien réel, l'important est plutôt de régler les derniers détails, à moins de trois semaines du début de saison.

De l'aveu de Bernier, l'équipe a fait des pas de géant depuis son premier entraînement, le 16 janvier. «Nous sommes bien organisés et nous avons même été compétitifs à Los Angeles. Une certaine équipe type est en train de se former même s'il reste quelques facettes à améliorer.»

Attaque inconstante

Entre blessures et départs de joueurs, le secteur offensif, auquel il faut maintenant ajouter les noms de Lamar Neagle et de Mike Fucito, a affiché un rendement irrégulier lors de la portion californienne du camp. Par exemple, la victoire de 3-0 contre Los Angeles s'est intercalée entre des 0-0 devant les Timbers de Portland et deux autres formations issues de la USL Pro et des rangs universitaires.

Le problème se situe toutefois davantage devant le but adverse qu'au niveau de l'animation offensive. «Côté créativité et finition, nous avons démontré de belles qualités contre le Galaxy, a rappelé le milieu de terrain québécois. Mais globalement, il nous reste à roder cet aspect finition, vu le nombre d'occasions que nous nous sommes créées.»

Si les joueurs ont bien saisi la philosophie de Jesse Marsch, les amateurs montréalais pourront en avoir un premier aperçu grâce à la retransmission des matchs sur le site de la MLS. En définir les préceptes revient un peu à mélanger le style des équipes de la ligue affrontées d'ici là: joueuse comme le Galaxy, mais athlétique comme le Dynamo par exemple. Le tout avec le souci de mener les débats sur le terrain.

«Il essaie de mettre en place une équipe qui joue en possession et en combinaison, a résumé Bernier. Il est aussi réaliste, car il sait qu'il faut faire preuve d'acharnement et de puissance athlétique pour avoir du succès.

«Beaucoup d'équipes jouent nord-sud alors que nous essayons de développer notre jeu avec des combinaisons et des permutations.»

Esprit de camaraderie

À l'extérieur du stade aussi, les choses progressent. Si l'équipe comprend quelques anciens de Chivas USA et des Sounders de Seattle, un esprit de camaraderie s'est déjà formé.

Certains ont profité du séjour en Californie pour assister à un match des Lakers. D'autres ont fait un petit crochet par le Centre Bell afin d'y avoir le Canadien, ce week-end.

«Ce sont des bons gars, a admis Bernier. Tout le monde adhère au projet présenté et commence à prendre ses marques. Les joueurs sont aussi très compétitifs, car ils se battent pour une place de partant. Cela fait un bon état d'esprit lors des entraînements.»