Après à peine un mois avec le Primeira Camisa, le Québécois d'origine portugaise Marc Dos Santos a été embauché à titre de coordonnateur de l'académie du Palmeiras, le populaire club de Sao Paulo dont l'équipe première est dirigée par Luiz Felipe Scolari.

Après un séjour d'un peu plus d'un mois avec le Primeira Camisa, le Québécois d'origine portugaise a été embauché à titre de coordonnateur de l'académie du Palmeiras, le populaire club de Sao Paulo dont l'équipe première est dirigée par Luiz Felipe Scolari.

Présentement au Québec, l'ancien pilote de l'Impact de Montréal retournera au Brésil dès qu'il aura son billet d'avion en poche. Sa famille l'y rejoindra au début de mars, si tout va bien, une fois les visas de travail obtenus.

«Mes tâches ne sont pas encore définies à 100 pour cent, mais je sais que je serai un peu partout dans le club. J'aurai le titre de coordonnateur à l'académie, et en même temps je vais travailler un peu sur le modèle de jeu de l'académie, le modèle d'entraînement. C'est une position de coordonnateur technique pour l'instant, même si je vais faire du recrutement aussi», a expliqué Dos Santos, jeudi, lors d'un entretien téléphonique avec La Presse Canadienne.

Dos Santos ne fera pas qu'exécuter des politiques déjà établies. Il aura la chance d'y ajouter son grain de sel. Il y a récemment eu des élections chez les dirigeants du club et l'organisation désire apporter des changements.

«Je n'ai pas une position définie à 100 pour cent, mais je pense que pour le club, l'important, c'était de m'intégrer afin que je puisse en connaître la culture, les gens, comment ça fonctionne. C'est une réalité très différente de ce que j'ai vécu dans le passé.»

Dos Santos croit par ailleurs qu'on lui donnera éventuellement l'occasion de diriger une équipe, même si tous les postes d'entraîneurs sont présentement comblés au sein des équipes de l'académie.

«Je veux juste commencer à travailler, faire mes preuves à chaque jour, aider les entraîneurs des clubs et bien faire les tâches qu'ils me donneront, a-t-il affirmé. Et à partir de là, tout peut arriver.»

Malgré les rumeurs qui l'envoyaient à Palmeiras dès l'autome dernier, Dos Santos a assuré que ce n'est récemment que le club brésilien lui a offert un poste.

Après avoir eu des discussions avec les dirigeants, Dos Santos a accepté un emploi d'entraîneur avec le Primeira Camisa, un club régional de Sao Paulo. C'était dans le but de piloter l'équipe professionnelle, et il avait accepté dans un premier temps d'en diriger l'équipe junior à l'occasion de la Copa Sao Paulo, le mois dernier. Il n'a jamais eu l'occasion de passer à la deuxième étape de son entente.

«J'y allais dans le but de rester longtemps mais à la Copa Sao Paulo, on a eu les meilleurs résultats de l'histoire du club à ce tournoi», a expliqué Dos Santos.

Celui-ci a aidé ses joueurs de moins de 20 ans à se rendre jusqu'en huitièmes de finale du prestigieux tournoi de 96 équipes.

«Je pense qu'on voulait d'abord voir comment un étranger allait s'adapter au Brésil. Il n'y en a pas beaucoup là-bas», a souligné celui qui a fait ses débuts dans les rangs professionnels en 2007 avec l'Attak de Trois-Rivières, alors le club-école de l'Impact.

«Quand tu te retrouves parmi les 16 derniers participants d'un tournoi et que des clubs comme Flamengo et Sao Paulo finissent derrière toi... On s'est fait éliminer par le club Corinthians, qui a ensuite gagné la Copa Sao Paulo. Donc, après ça, les gens à Palmeiras ont voulu me donner un emploi.

«Je ne pouvais pas dire non à une occasion comme celle-là. D'être impliqué dans un aussi grand club, qui a 100 ans d'histoire, c'est l'occasion d'avoir un bagage d'expérience incroyable.»

Dos Santos joint un club qui est immensément populaire au Brésil, ayant notamment remporté huit championnats nationaux. À seulement 34 ans, il côtoiera en Scolari un entraîneur chevronné qui a remporté la Coupe du monde avec le Brésil en 2002 et qui a aussi dirigé la sélection nationale du Portugal.

«J'ai encore beaucoup de choses à apprendre, je peux encore beaucoup grandir. Et j'espère qu'à la fin de cette expérience, qu'elle dure un an ou 20 ans, je vais en sortir plus fort et que je serai de beaucoup meilleur qu'en ce moment.»

Il faut rêver

Dos Santos a aidé l'Impact à remporter le championnat de deuxième division nord-américaine en 2009. Il a remis sa démission en juin dernier, à la suite des insuccès du onze montréalais sur le terrain à sa dernière saison en NASL avant son entrée en MLS.

Malgré cette fin de carrière en queue de poisson à Montréal, il aura vite réussi à relancer sa carrière. Sur des bases qui risquent d'inspirer bien des entraîneurs au Québec.

«Il ne faut jamais penser que quelque chose est trop grand pour soi, a noté Dos Santos. Parfois, on a peur des grandes choses. Je sais que parfois on trouve que mes propos sont exagérés, notamment quand je dis que j'aspire à diriger une équipe en Coupe du monde. J'ai toujours visé très haut.

«Mais c'est la preuve que ce n'est pas impossible pour un entraîneur du Québec. C'est vraiment une question de persévérance, et de rêver.»