Un but du Niger entaché d'une faute de main similaire à la «main de Dieu» de Maradona lors du Mondial 86, a complètement décontenancé la Tunisie qui a finalement arraché la victoire 2-1 à la dernière minute du match, vendredi lors de la deuxième journée du groupe C de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2012.

Sur le plan comptable, la Tunisie n'est pas encore mathématiquement qualifiée mais elle a fait un grand pas vers les quarts. Un nul ou une défaite en soirée du Maroc contre le Gabon, lui donnerait son billet. Si tel n'était pas le cas, un nul contre le Gabon lors de la dernière journée lui assurerait la première place du groupe.

Mais que de souffrance! La Tunisie pensait sans doute s'acheminer vers une victoire tranquille quand dès la 4e minute Youssef Msakni slalomait dans une défense nigérienne apathique et d'un tir brossé mais sans grande conviction ouvrait le score.

C'était sans compter l'effet «main de Dieu»... Quelques instants plus tard (9e), sur une ballon contré, transformé en longue chandelle, Moussa Maazou, sautait plus haut que les bras du gardien tunisien Mathlouthi pour toucher intentionnellement le ballon de la main. Le ballon échappait alors des mains du gardien et revenait vers William qui propulsait le cuir de la tête dans le but vide.

Les Tunisiens réclamaient en vain, ce que tous les téléspectateurs du match ont pu voir, revoir et revoir encore au ralenti: un but qui aurait dû être refusé et rouvrira le débat sur l'utilisation de la vidéo.

Complètement dépités, les Tunisiens perdaient leur football et laissaient le champ libre à des contre-attaques qui auraient pu être assassines. Seulement voilà, n'est pas Maradona qui veut et Maazou joueur au physique généreux, est loin d'avoir la maestria de l'idole.

Déjà peu inspiré à la 2e minute sur un face-à-face, il échouait à plusieurs reprises dans sa quête du but: 17e (tir à côté), la 60e (duel perdu face au gardien), 79e (un tir écrasé), 83 (trop personne, tir sur gardien). Issoufou Boubacar trouvait lui le poteau à la 34e.

La Tunisie se réveillait enfin juste avant l'heure de jeu. Jemaa (58, devancé par le gardien) Msakni (61e) et Abennour (64e, poteau) butaient sur la défense nigérienne avant que l'attaquant auxerrois, entré en cours de jeu, ne délivre son pays sur une belle action individuelle (90e).

Le Niger conserve encore mathématiquement une faible chance de se qualifier.