Vêtus de bleu, les joueurs de l'Impact ont fait leur entrée sur le terrain artificiel du complexe Marie-Victorin peu après 10h30, lundi. Réunis en cercle, ils ont longuement écouté le directeur sportif Nick De Santis et l'entraîneur Jesse Marsch avant d'enchaîner avec quelques étirements. Le plus gros de cette première séance du camp d'entraînement a ensuite pris la forme d'un match intra-équipe sur un tiers de terrain.

Si l'entraînement s'est achevé sur un certain rythme, il ne constituait qu'une première prise de contact pour la mosaïque de joueurs présents. Aux 17 joueurs sous contrat - cinq autres subissaient leurs examens médicaux - se sont greffés cinq invités et deux éléments de l'Académie. Seuls Bobby Burling, Zarek Valentin et Andrew Wenger, le premier choix au repêchage, ne sont pas encore à Montréal.

Même si la phase d'évaluation est loin d'être commencée, Marsch a plutôt apprécié la performance de ses troupes.

«Les joueurs sont prêts, en bonne forme physique et excités. Du point de vue du soccer, il y a eu des choses pas mal dans le jeu. Je dirais que c'était une bonne journée pour une première.»

«Il y avait beaucoup d'énergie positive.»

L'entraîneur de 38 ans a notamment aimé les bonnes combinaisons entrevues lors du match simulé auquel n'ont pas participé l'attaquant Brian Ching ni le défenseur Nelson Rivas, par mesure de précaution.

Chez les joueurs aussi, cet embryon de complicité a été remarqué. Quelques buts spectaculaires ont d'ailleurs émaillé la séance sous les yeux des joueurs de l'Académie et de partisans impatients de voir à l'oeuvre leurs nouveaux représentants.

«On apprend à se connaître et il y a une bonne chimie qui se forme assez rapidement pour une première journée, a avoué le milieu de terrain Patrice Bernier qui évoluait en Europe depuis 2003. Les gars sont athlétiques et c'est un peu plus physique que d'habitude pour moi.»

L'invité immanquable de ce genre de rendez-vous est sans contredit la nervosité. Qu'ils soient des vétérans, des petits nouveaux ou des joueurs déjà présents au club l'an dernier, tous ont ressenti une petite appréhension ces dernières heures.

«Hier [dimanche], j'ai passé la journée à y penser, a expliqué Bernier. C'est comme lorsque tu es jeune et que tu attends un tournoi le lendemain.»

La nervosité n'a pas même épargné Eduardo Sebrango et Nevio Pizzolitto qui tentent de taper dans l'oeil de Marsch. Âgés respectivement de 39 et 35 ans, les deux hommes estiment s'être bien acquittés de leur mission malgré une hausse de calibre évident.

«Il y avait plus de qualités que l'an dernier. Le jeu était plus rapide, les passes étaient meilleures et c'est quelque chose de nouveau», a indiqué l'attaquant.

«Les 45 premières minutes ont été difficiles, a ajouté le défenseur. Mais à la fin de la séance, les touches de balle étaient là, le physique était bon. Ça devrait aller mieux au fil des journées et j'ai confiance: je peux bien faire.»

Reda Agourram, Mircea Ilcu et Simon Gatti sont les trois autres joueurs invités.

Les joueurs de l'Impact participeront à un deuxième entraînement ce matin au complexe Marie-Victorin avant de s'envoler, demain, pour Guadalaraja, au Mexique. Trois rencontres sont au programme dont deux contre les équipes de première division Estudiantes Tecos et Atlas. En plus de se frotter au gratin mexicain, ce séjour sous le soleil aura un autre avantage de taille.

«Nous allons au milieu de nulle part. Les joueurs n'auront pas le choix de mieux se connaître. C'est notre objectif avec ce voyage, a annoncé Marsch. Devenir une équipe ne se fait pas en une journée. Cela va prendre des mois, mais je pense qu'il y a beaucoup de joueurs qui abordent ce défi de la bonne façon.»