À l'autre bout du fil, Zarek Valentin promet qu'il donnera ses premières entrevues dans la langue de Molière d'ici la fin de la saison 2012. Alors que bien des athlètes passés par Montréal n'ont jamais donné suite à ce type de déclaration, le jeune défenseur de l'Impact s'est déjà empressé de donner un aperçu de sa détermination.

«Il achète un chapeau. Elle mange une pomme verte», a lancé en vrac le joueur de 21 ans acquis lors du repêchage d'expansion, le 23 novembre dernier. Non protégé par Chivas USA - à sa grande surprise -, Valentin a tout de suite été emballé par la perspective de jouer à Montréal. La ville, il est vrai, ne lui est pas tout à fait étrangère puisqu'il avait assisté à deux matchs de son frère Julian lors du Mondial des moins de 20 ans, en 2007. Et après le dévoilement du maillot, le 1er décembre, il s'est officiellement mis aux cours de français.

Ses progrès sont visibles sur son compte Twitter (@DubbZV) à travers lequel il échange déjà avec les partisans de l'Impact. «Je me suis fait des amis et j'ai rencontré de nombreuses personnes lors du dévoilement du chandail. J'essaie d'apprendre le français pour créer certains liens avec les partisans», a-t-il expliqué.

Lors du dernier mois, l'horaire du natif de Lancaster, en Pennsylvanie, ne s'est pas vraiment limité à cet apprentissage. Avec 17 autres joueurs issus de la Génération Adidas - un programme qui permet aux jeunes joueurs de faire le saut plus tôt en MLS à des conditions avantageuses et avec certaines garanties universitaires -, Valentin a passé une dizaine de jours aux Pays-Bas pour y affronter trois équipes. Avec, en guise d'ouverture, un match perdu par la marque de 4 à 2 contre la réserve du mythique Ajax d'Amsterdam. Au-delà du résultat, il a avoué avoir «énormément appris lors de ce voyage».

«J'aime leur connaissance du soccer et le système de jeu en 4-3-3 qu'ils apprennent et qu'ils mettent en application dès l'âge de 5 ans. Les joueurs savent où se positionner, comment profiter des espaces et jouer au bon moment. C'est quelque chose qu'il faut voir en personne pour bien le comprendre», a indiqué celui qui a également assisté au duel de l'équipe première de l'Ajax face au Real Madrid en Ligue des champions.

Durant le voyage, il a alterné entre les postes d'arrière central et d'arrière gauche en raison du nombre limité de défenseurs. Il a par contre reconnu que sa préférence se situait sur le côté droit. C'est d'ailleurs ce flanc qui lui tend les bras pour sa première saison avec l'Impact.

Les yeux vers les Jeux de Londres

Après un bref passage par Montréal et un séjour aux Pays-Bas, Valentin a mis le cap vers la Floride, jeudi dernier, pour un stage de huit jours avec la sélection américaine des moins de 23 ans. Après des Fêtes en famille, il reprendra l'alternance entre sa vie en club et ses obligations avec l'équipe nationale. En plus d'un possible camp en janvier, il devrait participer au tournoi de qualification pour les Jeux olympiques de Londres, à la fin du mois de mars. Délicat d'être compétitif et appliqué sur les deux fronts en même temps?

«C'est un peu difficile de concilier les deux calendriers, mais je peux parfaitement gérer la situation. Ce sont toujours de belles expériences d'être avec son club ou avec l'équipe nationale», a conclu Valentin avant de glisser un «au revoir».