Le Real Madrid, fort de son écrasante victoire 7 à 1 contre Osasuna, a renforcé son avance en tête du classement du Championnat d'Espagne après la 12e journée, profitant du nul arraché par le FC Barcelone, sauvé par Messi, chez l'Athletic Bilbao (2-2), dimanche.

Les Madrilènes comptent désormais 28 points, soit trois de plus que les Catalans. Valence, après son succès la veille chez le voisin Levante (2-0), complète le podium à quatre longueurs du Real.

Jouer à un horaire inhabituel (midi heure locale, 10h GMT) pour satisfaire aux prime-time de la Chine, nouvel eldorado économico-footballistique, n'a pas vraiment perturbé le Real, qui a pour le coup offert au public asiatique le spectacle qu'il était en droit d'attendre.

Il faut dire que l'opposition proposée par les joueurs de Pampelune a été bien faible, tandis qu'en face l'armada offensive des Merengue s'est régalée, notamment Cristiano Ronaldo, auteur d'un triplé, et Karim Benzema qui en a inscrit deux après son entrée en jeu.

Car comme il en a pris l'habitude depuis quelques matchs, Jose Mourinho a choisi de titulariser Higuain à la pointe de son attaque, ménageant le Français quatre jours après sa contribution à la victoire à Lyon (2-0) des Merengue, synonyme de qualification pour les 8e de finale de la Ligue des champions.

Mais quel que soit l'identité de l'avant-centre désigné au Real, celui qui marque le plus reste Ronaldo. Le Portugais, intenable, a inscrit deux buts de la tête et un penalty. Et si la transversale ne s'en était pas mêlée, il aurait pu rejoindre Lionel Messi en tête du classement des buteurs (14 buts).

Merci Messi

Entre-temps, Pepe et Higuain avaient inscrit les deuxième et troisième buts madrilènes pour tuer tout suspense avant la mi-temps.

La seule mauvaise nouvelle pour le Real aura été la sortie au début de la seconde période de Di Maria, jusqu'alors triple passeur décisif. L'Argentin, probablement blessé aux ischio-jambiers, a cédé sa place à Benzema dont le doublé rajouta au déluge de buts (le Real en est à 39 en 11 matchs).

Le déluge, au sens propre cette fois, a accueilli le Barça à Bilbao, qui a été proche de la noyade, mené 2 à 1 dans les arrêts de jeu. Mais Messi (90+1) a finalement surgi dans la «Cathédrale de San Mamés», pour un résultat nul certes mérité, mais que le champion en titre a eu toutes les peines du monde à préserver.

Auparavant, Bilbao (9e) avait en effet mené deux fois. D'abord par Herrera d'une frappe enroulée, puis grâce à Piqué qui a détourné dans son camp un ballon qui avait déjà malicieusement rebondi sur Llorente et Abidal. Mais le Français avait d'abord été décisif pour centrer sur la tête de Fabregas pour la première égalisation catalane.

Dans les autres matchs dominicaux, comme Messi, le Portugais Helder Postiga a permis dans les arrêts de jeu à Saragosse (16e) de sauver le nul (2-2) contre Gijon (17e). Contrairement à Grenade (19e) et Santander (18e), qui s'opposaient (0-0), Getafe (14e) en a profité pour s'éloigner de la zone rouge, en s'imposant contre l'Atletico Madrid (3-2).

Du coup, la nouvelle lanterne rouge est la Real Sociedad, balayée (4-0) par le Rayo Vallecano, où Michu a inscrit un doublé.