Après une année d'absence, Patrice Bernier effectuera son retour avec la sélection canadienne, les 11 et 15 novembre prochains, face à Saint-Kitts-et-Nevis.

Le milieu de terrain québécois voit ainsi le bout du tunnel après des derniers mois minés par deux blessures et marqués par un changement de club. Dans cette sombre période, il a néanmoins pu compter sur l'appui constant du sélectionneur canadien, Stephen Hart, qui l'a finalement convoqué, jeudi.

«Je suis resté en contact avec lui et je savais que je devais trouver un club pour recommencer à jouer et reprendre la forme. Après, je savais que la sélection reviendrait à un certain moment, a indiqué Bernier en entrevue téléphonique.

«Je voulais être sélectionné pour les matchs du mois d'octobre, mais on m'a fait comprendre qu'il était mieux que je reste en club pour reprendre le rythme de matchs.»

Bien des choses se sont passées depuis sa fracture de stress du péroné gauche, subie au mois de mai. Après avoir manqué la Gold Cup, le Brossardois de 32 ans a ainsi troqué son maillot du FC Nordsjaelland pour celui d'un autre club danois, le Lyngby BK. Si l'équipe est toujours dans la zone de relégation, les choses semblent tranquillement s'améliorer au niveau collectif. Bernier a surtout retrouvé de bonnes sensations après avoir seulement disputé «six ou sept matchs dans les huit mois précédant sa signature.» Il a même été surpris par la vitesse à laquelle il a repris son rythme de croisière.

«Je peux jouer 90 minutes sans problème et j'ai retrouvé mon ancien niveau qui est peut-être même meilleur. J'ai aussi marqué un but il y a deux semaines, ce qui est un plus.»

Il n'a pas non plus oublié de garder un oeil sur la sélection canadienne qui a débuté son deuxième tour des qualifications pour le Mondial 2014, en septembre. Hart a profité de ces matchs pour convoquer de nouveaux joueurs, ce qui n'est pas pour déplaire à Bernier qui a aussi discuté avec Olivier Occean et d'autres coéquipiers.

«Il faut avoir un équilibre alors que dans le passé, nous avons souvent fait confiance aux mêmes joueurs. Quand ils disparaissaient, cela laissait un trou béant et une reformation était à faire.»

Le Canada est-il suffisamment bien armé pour transposer ce succès au troisième tour face à des adversaires autrement plus dangereux?

«Je pense qu'une série de quatre matchs d'affilée sans défaite, c'est du jamais-vu depuis que je suis dans l'équipe nationale. C'est positif et j'espère que l'on aura cette confiance et cette mentalité de vainqueur au prochain tour.»