Remercié par l'Impact au début du mois d'octobre, Ali Gerba ne sait par encore ce que l'avenir proche lui réserve. Il met toutefois toutes les chances de son côté après avoir vécu une saison 2011 difficile à plusieurs niveaux et, notamment, dans ses relations avec une partie de l'état-major montréalais.

Opéré pour une déchirure du ménisque au mois d'août, l'attaquant québécois a fini la dernière campagne avec deux buts en 12 apparitions. Après cette fin de saison prématurée, il a petit à petit retrouvé la forme grâce à des entraînements quotidiens.

Puisqu'il déclare aujourd'hui se sentir «à 100% physiquement», la prochaine étape est maintenant de savoir où l'ex-numéro 10 montréalais aboutira. Pas si vite, a-t-il répondu en entrevue, lundi, avec La Presse.

«Ce que je vais faire, je ne le sais pas encore puisque je ne suis pas encore libre. Légalement, je suis toujours un joueur de l'Impact jusqu'à ce qu'ils me compensent pour certains détails qui sont dans mon contrat.»

Âgé de 30 ans, Gerba jouit toujours d'une bonne réputation dans le milieu. Malgré un passage raté avec le Toronto FC, en 2009, sa bonne rentrée avec la sélection canadienne lors de la dernière Gold Cup a ravivé l'intérêt de certains clubs.

Tout en indiquant que certaines équipes européennes auraient aimé le recruter au cours des 12 derniers mois, il n'a pas fait une croix sur l'Amérique du Nord.

«J'ai eu beaucoup d'intérêt de la part d'équipes de la MLS depuis l'an passé, a-t-il indiqué. De toute façon, je ne m'inquiète pas sur ma prochaine destination. J'ai toujours démontré que ce n'est pas Montréal qui a fait ma carrière.»

Le natif de Yaoundé, au Cameroun, se voit également poursuivre l'aventure sous le maillot rouge de la sélection canadienne. Avec 15 buts en 31 sélections, il ne compte que quatre réalisations de retard sur le meilleur buteur de l'histoire, Dale Mitchell.

Alors que le Canada achève le deuxième tour des qualifications en vue du Mondial 2014 dans deux semaines, le sélectionneur Stephen Hart est toujours resté en contact avec lui.

«Il m'a toujours suivi, même quand j'étais blessé. Il m'appelait et me disant que j'étais un membre important de la sélection canadienne.»

Une association difficile

Gerba ne s'en cache pas, son association avec l'Impact n'a pas été de tout repos malgré ses 9 buts en 12 matchs, en 2010. S'il ne regrette pas son retour à Montréal («Je suis proche de sa famille et fier de jouer pour ma ville»), il estime que le club lui a souvent manqué de respect. Que ce soit dans le peu de soutien qu'il a reçu lors de son opération au ménisque ou dans les circonstances entourant l'annonce de son remerciement.

«J'ai eu quelques discussions avec (l'entraîneur) Jesse Marsch, mais je répète que je n'ai rien de personnel contre lui. Je savais déjà qu'au niveau du club, il y avait quelqu'un qui ne me voulait plus là.

«C'est ce que j'ai dit quand j'ai rencontré Marsch et je savais que ce n'était pas sa décision», a-t-il ajouté en laissant sous-entendre que Nick De Santis en était l'auteur.

Le dernier match de Gerba avec l'Impact, le 10 août, coïncide d'ailleurs avec la nomination de Marsch, plus tôt dans la journée. Entré en jeu à la 46e minute, l'attaquant avait dynamisé l'Impact en délivrant deux passes décisives à Eduardo Sebrango. Il n'a pas eu d'autres occasions de se faire valoir par la suite.

«Je souffrais du genou depuis une longue période et la douleur était intolérable lors de ce match. Malgré tout, j'ai démontré ce que je pouvais faire.

«Même si, avec la sélection canadienne, j'ai joué contre Marsch et les États-Unis, il ne m'a pas vraiment vu avec l'Impact. J'ai fait un match et j'avais offert une bonne performance.»