L'ancien vice-président de la Fédération internationale de football, Jack Warner, a promis mardi dans une lettre adressée à un journal de Trinité-et-Tobago, son fief, de nouvelles révélations contre le président de la FIFA Joseph Blatter.

Warner avait démissionné de son poste à la FIFA en juin sur fond d'affaire de corruption (achat de voix contre argent).

Ces nouvelles menaces de Warner font suite à la diffusion d'une vidéo par le quotidien britannique Daily Telegraph qui l'implique dans l'affaire de corruption qui a secoué la FIFA en mai et juin.

La vidéo montre une réunion de l'Union caribéenne de football (CFU), en mai, au cours de laquelle Warner donne son avis aux délégués sur les cadeaux en espèces offerts par Mohamed Bin Hammam.

Bin Hammam, ancien président qatari de la Confédération asiatique de football (AFC), était alors candidat au poste de président de la FIFA. Il s'était retiré de la course à la présidence avant d'être radié à vie en juillet pour corruption.

Dans cette vidéo, Warner dit avoir conseillé à Bin Hammam de ne pas donner directement d'argent aux délégués, mais plutôt à la CFU pour que celle-ci le redistribue.

Bin Hammam a été accusé d'avoir acheté des voix lors de cette réunion, avec des enveloppes contenant 40 000 $.

Warner est resté célèbre pour avoir déjà menacé la FIFA en mai dernier de «tsunami» s'il était mis en cause. Warner avait parasité la réélection de M. Blatter en publiant notamment un échange de courriels avec Jérôme Valcke, secrétaire général de la FIFA.

Ce dernier avait dû se défendre d'avoir accusé le Qatar d'avoir «acheté» le Mondial 2022, reconnaissant les propos rapportés, mais se retranchant derrière un «ton plus léger» utilisé dans ce courriel qui avait créé la polémique.