Peu de gens auraient misé sur une participation du FC Edmonton aux séries de fin de saison dans la NASL. Ils étaient sans doute encore moins nombreux à penser que l'équipe d'expansion avait le potentiel pour finir devant l'Impact au classement.

Au terme d'une saison inégale, les Albertains ont pourtant réussi ces deux accomplissements en terminant au cinquième rang grâce à une récolte de 36 points. Avec, à la clé, un quart de finale sur le terrain des Strikers de Fort Lauderdale, demain.

L'équipe-surprise du début de saison s'est pourtant fait peur en connaissant un creux de huit matchs sans victoire, entre le 26 juin et le 21 août.

«C'est peut-être la fatigue, a avancé le défenseur québécois Alex Surprenant en entrevue téléphonique. On a tellement travaillé fort pour garder notre deuxième place en début d'année. Le voyage en Floride et en Caroline-du-Nord (du 23 au 30 juillet) où il faisait extrêmement chaud n'a pas aidé non plus. On n'a pris aucun point en trois matchs.»

Edmonton a néanmoins bien réagi dans la dernière ligne droite en décrochant des victoires importantes contre Minnesota et Atlanta. Le club, entraîné par Harry Sinkgraven, a alors revu sa copie offensive en utilisant davantage les ailes et en offrant davantage de soutien à l'attaquant de pointe dans le 4-3-3.

«Après plusieurs matchs, il a fallu revoir notre tactique parce que nous commencions à être trop prévisibles, a jugé l'ancien joueur de l'Impact. Les autres équipes commençaient vraiment à nous connaître et il était difficile d'être dangereux en attaque. Ce changement a porté ses fruits et, une fois que cela a débloqué, nous étions plus en contrôle et moins nerveux sur le terrain.»

Surprenant et ses coéquipiers ont assuré leur présence en séries dès le 7 septembre. Contrairement aux sept autres équipes, ils ont achevé leur calendrier régulier à peine 10 jours plus tard, par une défaite au stade Saputo. Cela signifie que deux semaines se seront écoulées entre leur dernier match de l'année et le début des séries. Une arme à double tranchant, selon le Québécois.

«Il peut y avoir des risques de nous endormir pendant les entraînements, mais ce congé pourrait aussi être un petit avantage sur les Strikers. La saison a été longue et cela a permis de régénérer nos muscles et de retrouver un peu d'énergie.»

La différence entre les deux équipes reste néanmoins très mince. Au classement général, les Albertains ne comptaient que deux points de retard. Ils ont également présenté un bilan déficitaire contre les Floridiens avec une victoire, un match nul et deux défaites.

«Nous avons perdu 2-1 lors du dernier match, mais nous ne méritions pas de perdre. Ils ont marqué à leurs deux seules occasions du match. On sait qu'ils jouent bien à la maison [trois défaites en 2011], mais nous les connaissons bien et nous savons sur quoi travailler.»

Peu importe le résultat du quart de finale, le joueur de 22 ans estime que sa saison a été «positive». Elle intervient après une grave blessure aux ischio-jambiers qui l'avait éloigné des pelouses pendant de longs mois.

«Je m'étais donné comme objectif d'être partant et j'ai quand même entamé 20 des 28 matchs. J'ai aussi récolté quelques points ici et là durant la saison. J'ai encore beaucoup de choses à améliorer, mais c'est en jouant des matchs qu'on y parvient.»