Sous pression durant 90 minutes, les gardiens n'ont plus rien à perdre lors des penaltys ou de la séance de tirs au but. Comment abordent-ils ce duel?

«Pour être honnête, j'essaie de ne pas trop réfléchir, a admis le gardien de l'Impact, Evan Bush. La pression est davantage sur le tireur que sur le gardien. Si tu réalises l'arrêt, c'est un bonus et tu peux devenir un héros.»

Une bonne analyse préalable des tireurs adverses peut également être utile. Ben Foster, alors avec Manchester United, avait stoppé un tir au but de Jamie O'Hara en finale de la Carling Cup quelques secondes après avoir visionné sur un iPod une précédente tentative de son adversaire. Ce cas reste cependant extrême puisque les gardiens utilisent encore leur bon vieil instinct. «Je décide avant le tir ce que je vais faire, si je reste au centre ou si le tireur va essayer de frapper à ma droite ou à ma gauche, explique Bush.

«Cette année contre le Minnesota, Neil Hlavaty a choisi de frapper de chaque côté. Tu peux trouver une tendance chez un joueur durant un match, mais en fin de compte, cela reste un jeu de devinettes.»

À BOUT PORTANT

La vivacité est un outil essentiel pour le gardien de but. L'étude réalisée par Franck Lefèvre au terme de la saison 2007-2008 de Ligue 1 a révélé que 60% de tous les buts étaient inscrits entre le point de penalty et la ligne de but, séparés par 11 mètres. Une minorité, 20%, sont inscrits directement depuis les six mètres, soit 5% de plus que les frappes à l'extérieur de la surface de réparation.