L'équipe féminine du Japon tentera dimanche en finale du Mondial allemand face aux favorites américaines de renverser une nouvelle fois les pronostics, comme elle l'avait fait en quarts de finale contre l'Allemagne puis en demi-finale face à la Suède.

Les Américaines sont prévenues: la sélection Nadeshiko (du nom d'une fleur japonaise) est à prendre très au sérieux. En éliminant l'Allemagne de «son» Mondial dès les quarts de finale (1-0 a.p.), elle a créé une immense surprise puis a confirmé en battant nettement la Suède (3-1).

Malgré tout, la balance penche plutôt du côté des États-Unis, grande puissance du football féminin avec ses deux titres mondiaux (1991 et 1999) et les deux dernières médailles d'or olympiques (2004 et 2008).

Les chiffres sont aussi du côté de la gardienne Hope Solo et de ses coéquipières avec 22 victoires et trois matches nuls lors des 25 confrontations entre les deux équipes depuis 1986.

«Ça n'est certainement pas impossible et notre victoire contre l'Allemagne a justement prouvé que ce genre de choses étaient possibles», assure pourtant le sélectionneur japonais Norio Sasaki.

Comme depuis le début du tournoi, les Japonaises s'appuieront dimanche à Francfort (13h45, heure de Montréal) sur un jeu collectif rapide et discipliné, mais aussi sur la classe de la milieu offensive Homare Sawa (79 buts en 171 sélections), qui a déjà marqué quatre fois en Allemagne.

«C'est une très bonne joueuse, à l'aise des deux pieds. Ce qui m'impressionne, c'est qu'elle est beaucoup plus petite que moi, mais qu'elle marque tout de même de la tête. Ça en dit long sur sa capacité à lire le jeu», a déclaré la sélectionneuse suédoise des États-Unis Pia Sundhage.

Côté américain, la principale menace sera la grande attaquante Abby Wambach auteure de trois buts dans le tournoi, dont celui du 2-1 face à la France en demi-finale et celui de l'égalisation dans les arrêts de jeu de la prolongation contre le Brésil en quarts de finale.

«Arriver en finale, ce n'est que la moitié de mon rêve. Nous voulons faire ce qu'il faut pour monter dimanche sur la plus haute marche du podium», a-t-elle prévenu.