Le deuxième séjour de Nick De Santis à la barre de l'Impact a débuté par un match nul de 0-0, mercredi soir contre les Islanders de Porto Rico, sous le regard de 10 256 spectateurs présents au stade Saputo.

Malgré tout, le directeur sportif, qui cumule la fonction d'entraîneur-chef par intérim depuis la démission de Marc Dos Santos, mardi, s'est dit encouragé par la performance de son groupe.

«Cela a été positif, nous nous sommes quand même créé de bonnes occasions de but. Je suis très satisfait de la performance dans ce match très intense. Je suis fier des gars, je sais à travers quoi ils passent.»

Contre la quatrième équipe du classement, l'Impact n'est toutefois pas parvenu à résoudre ses problèmes offensifs qui l'écartent du chemin de la victoire depuis le 4 juin. Les Montréalais n'ont pas marqué le moindre but au cours des trois derniers matchs.

«On a connu un bon match, mais après, il y a toujours ce problème de finition et de réussite qui nous fuit en ce moment, a indiqué le milieu de terrain Anthony Le Gall. Une fois de plus, on a les occasions, mais on termine sans but, alors qu'on donne une performance assez solide. Cela fait deux fois qu'on joue contre eux et on ne récolte qu'un point alors que, dans le jeu, on mérite plus.»

Toujours pas de but

Le cliché veut que chaque changement d'entraîneur s'accompagne du fameux choc psychologique chez les joueurs. Dans les faits, l'Impact a effectivement dominé la possession du ballon lors d'une première période très rythmée, mais assez pauvre en occasions, avec seulement trois tirs pour chacune des deux équipes.

«J'ai été surpris par Porto Rico puisque, chez eux, ils ont joué sur les talons, alors qu'aujourd'hui, ils nous ont mis la pression, a souligné De Santis. Ils pensaient que nous étions en difficulté, mais les gars ont bien réagi.»

Ils ont surtout bien amorcé le match après la sortie calamiteuse à Edmonton.

«Nous avons eu une mauvaise amorce de match à Edmonton, cela nous avait pénalisés pour la suite, a expliqué Hassoun Camara. On savait que notre défaut était le début de match, et c'est ce que l'on a essayé de corriger. On a joué un match complet, si ce n'est le but qui nous manque.»

L'attaquant Mignane Diouf, associé à Ali Gerba de retour au jeu après une blessure à un genou, a été le premier à tester le gardien portoricain, Ray Burse, d'une frappe de 20 mètres à la 14e minute. Sept minutes plus tard, Burse a enchaîné avec un arrêt réflexe sur sa ligne pour stopper un ballon repris... du dos par Amir Lowery à la suite d'un corner de Leonardo Di Lorenzo.

Peu occupé en première mi-temps - hormis quelques sorties aériennes -, Evan Bush a sauvé sa défense qui s'était quelque peu assoupie à la 54e minute. Le gardien de l'Impact a alors remporté son duel contre Jonathan Fana, laissé seul par le quatuor défensif montréalais. Cette énorme occasion a ralenti les ardeurs montréalaises, avant qu'un tir de Di Lorenzo ne réveille l'Impact.

Peu d'émotions fortes

La suite de la rencontre n'a pas été propice aux émotions fortes, exception faite d'un tir de David Foley bien bloqué par Bush et de l'entrée en jeu d'Eduardo Sebrango (voir autre texte). Le numéro 16 aurait même pu obtenir un penalty dans les arrêts de jeu après avoir été déséquilibré dans la surface.

«Si j'imagine que je suis à Porto Rico et si ça se passe avec les joueurs de l'autre équipe, c'est penalty, sans aucun doute. Eddy était devant le joueur», a pesté De Santis.

L'Impact, qui affrontera les Railhawks de la Caroline dimanche, était privé de nombreux joueurs-clés, dont le gardien Bill Gaudette, les défenseurs Nevio Pizzolitto et Richard Pelletier ainsi que les attaquants Reda Agourram et Pierre-Rudolph Mayard.