L'entraîneure Carolina Morace n'aura pas besoin de livrer un très grand discours de motivation à ses joueuses à l'aube du match du Canada, dimanche, dans le cadre de la Coupe du monde de soccer féminin.

Se rappeler de tout le chemin qu'elles ont parcouru devrait constituer une motivation suffisante.

Les Canadiennes feront face aux Allemandes et deux fois championnes en titre du tournoi lors du match d'ouverture, qui pourrait avoir l'allure d'un duel entre David et Goliath selon plusieurs.

L'équipe canadienne demeure cependant confiante, mais discrète, elle qui avait été éliminée de la Coupe du monde de 2007 dès le premier tour, avant de se remettre sur pied lors des deux dernières années avec l'arrivée de Morace.

«Nous sommes motivées par les sacrifices que nous avons faits, par la chance que nous avons de représenter notre pays, par les jeunes qui nous regardent et pour qui nous sommes des modèles..., a mentionné la gardienne de but d'expérience Karina LeBlanc, qui en sera à sa quatrième participation en Coupe du monde.

«Il y a tellement de choses qui nous motivent que je ne crois pas que Carolina ait vraiment besoin de nous parler. Je pense que seulement en se regardant dans les yeux mes coéquipières et moi, nous savons déjà ce que nous voulons faire les unes pour les autres, pour le personnel d'entraîneur et pour notre pays.»

Mais les Canadiennes auront tout de même un défi de taille à relever. Les Allemandes sont de loin les favorites pour l'emporter, elles qui disputeront le match à domicile, devant une foule de près de 75 000 personnes à l'Olympiastadion de Berlin.

Les Allemandes ont battu le Canada à chacun de leurs neuf affrontements, leur plus récente victoire étant survenue à Dresden, en Allemagne, alors qu'elles avaient blanchi les Canadiennes 5-0 il y a moins d'un an.

«L'équipe allemande est selon moi la meilleure au monde, tant sur le plan individuel qu'en tant que tout, a déclaré Morace. Elles sont très bien organisées, l'entraîneure est une des meilleures entraîneures du côté féminin et nous ne sommes pas au même niveau qu'elles.

«C'est la première fois que nous réussissons à nous classer sixièmes au monde, et ça doit faire 15 ans que l'Allemagne fait partie du top 3 mondial. C'est une énorme différence.»

Mais toujours selon Morace, «le soccer est un sport de fou, et au bout du compte, le ballon est rond pour tout le monde. Tout peut arriver.»