«Aidez-nous à vous supporter». Le message lancé par les Ultras par le biais d'une banderole a bien été saisi par l'Impact qui a remporté sa deuxième victoire de la saison aux dépens du FC Edmonton (2-0), samedi au Stade Saputo.

Devant 11 232 spectateurs, les Montréalais ont offert leur prestation collective la plus aboutie de la saison. Après le match nul acquis à Fort Lauderdale, l'Impact espère que ce match servira enfin de déclic.

«Nous nous sommes présentés avec la bonne attitude, a indiqué le milieu de terrain Antonio Ribeiro. Nous avons bien fait circuler le ballon et nous avons su bien contrôler le jeu et garder la possession.»

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«On a senti une équipe qui avait du coeur, a ajouté le défenseur Philippe Billy. On a été combatif et on avait vraiment envie de commencer une série. Il faut bien travailler pour continuer de la sorte et mettre une telle pression dans tous les matchs.»

Face à un adversaire invaincu lors de ses quatre derniers matchs, l'Impact a pris le contrôle dès le coup d'envoi. Symbole de ce pressing, un dégagement contré par Mignane Diouf a permis à Reda Agourram de se retrouver seul face au gardien, Rein Baart. L'attaquant montréalais a toutefois poussé son ballon un peu trop loin.

«La clé (de ce début de match) a été la façon dont l'équipe s'est entraînée cette semaine et de mettre en application tous les petits détails, a expliqué l'entraîneur Marc Dos Santos. Si on joue de la sorte, l'équipe est dure à battre et les joueurs doivent comprendre cela.»

Malgré un léger rééquilibrage du jeu par la suite, l'Impact s'est encore procuré les meilleures occasions grâce à Diouf. Si la première a été repoussée par Baart et si la troisième est passée à côté du cadre, la deuxième s'est révélée la bonne pour le Sénégalais.

Servi par Ribeiro à la 34e minute, Diouf, légèrement désaxé côté droit, a alors trompé le gardien albertain d'un tir puissant. «Je suis arrivé et j'ai vu que je pouvais marquer avec un tir en haut du filet. J'ai frappé et cela m'a souri. Ça fait vraiment plaisir de marquer mon premier but ici», a indiqué Diouf.

Recruté au mois de mai, l'attaquant a reçu une bonne dose de compliments de la part de son entraîneur.

«Avec sa vitesse et sa façon de mettre de la pression, il est toujours dangereux. Même dans le jeu court, il sait quoi faire avec le ballon. Il est un bon complément à Agourram et il peut également l'être quand Gerba va revenir.»

Si Diouf a libéré l'Impact, Ribeiro a encore montré tout son apport à la pointe du milieu en losange.

«Avant, les deux milieux axiaux étaient très loin des deux attaquants et personne ne jouait entre les lignes. Ribeiro a fait un bon travail, comme le montre le premier but», a ajouté Dos Santos.

Billy tue le match

La mission de l'Impact en deuxième mi-temps était claire: tuer le match face à un adversaire qui n'a rien montré offensivement. Après 20 minutes sans mordant, l'Impact a repris l'initiative en multipliant les centres et tirs dangereux. Mais avec un seul but d'écart, une frappe de Chris Kooy au ras du poteau, à la 75e, est venue rappeler que la désillusion n'était pas loin.

Entré en jeu à la place d'Agourram, Pierre-Rudolph Mayard a utilisé sa vitesse à bon escient lors de ballons joués dans la profondeur. Sur l'un d'eux, Baart a écopé d'un carton rouge après avoir bloqué la balle de la main à l'extérieur de la surface. Le coup franc suivant a alors été détourné par le mur albertain avant d'atterrir dans les pieds de Billy (83e).

«Passer devant le mur lors des coups francs, c'est quelque chose que je fais fréquemment, a précisé ce dernier. J'essaie de me faire oublier et arriver sur le deuxième ballon du côté fermé. J'étais tout seul et je n'avais plus qu'à la pousser au fond.»

Soulagé, l'Impact aurait facilement inscrire un ou deux buts supplémentaires, mais a pêché par maladresse, à l'image de Le Gall qui a frappé le poteau.