La nouvelle équipe du Brésil, que Mano Menezes voue au «beau jeu» en associant joueurs expérimentés et jeunes espoirs, reçoit samedi les Pays-Bas en match amical, pour des retrouvailles avec les «Oranje», qui avaient éliminé la «Seleçao» au Mondial-2010.

«Pour avoir une équipe forte, il faut équilibrer cette jeunesse talentueuse avec les joueurs qui ont déjà accompagné notre trajet de victoires et aussi de quelques défaites marquantes», explique Menezes, qui a pris la succession de Dunga au poste de sélectionneur après la déception sud-africaine.

Julio Cesar, Lucio et Robinho encadrent ainsi des Neymar et Leandro Damiao, les «nouveaux» de l'ère Menezes.

«Neymar est mon filleul depuis déjà un bout de temps», explique Robinho.

«Maintenant, je vais adopter Lucas, un bon garçon qui va devenir un «crack» de la sélection, vous pouvez parier», ajoute l'attaquant de l'AC Milan.

Lucas Rodrigues Moura da Silva, de São Paulo, n'est pas annoncé dans l'équipe probable pour samedi, mais il est présélectionné.

Neymar, milieu de terrain offensif de 19 ans, est lui déjà l'étoile de Santos, le club du roi Pelé, qualifié pour la finale de la Copa Libertadores, rendez-vous des meilleurs clubs d'Amérique latine.

Depuis son arrivée, Menezes a changé la composition et le style de la Seleçao. Jusqu'ici, le bilan est encore mitigé pour une équipe de ce calibre: quatre victoires pour deux défaites en amical.

«Marque»

«Le Brésil a une marque distinctive, et actuellement, le reste du monde est plus près de ce style de football que nous-mêmes», avait-il averti en prenant les rênes de la sélection et en s'engageant à restaurer le «beau jeu».

Après ces retrouvailles avec les Néerlandais, les hommes de Menezes affronteront la Roumanie à São Paulo pour boucler leur préparation pour la Copa America en Argentine, première compétition officielle pour le Brésil nouveau.

La grande perspective reste évidemment le Mondial 2014, que le Brésil jouera à la maison.

«Le temps de préparation pour 2014 est réduit, dès lors que nous ne jouons pas de qualifications», souligne le gardien Julio Cesar.

Ce Brésil - Pays-Bas peut-il donc être une revanche du Mondial?

«Chaque partie a son histoire, mais on ne peut encore penser à celle du Mondial. Ces matchs amicaux sont importants pour la préparation de la Copa America», répond Robinho, l'auteur du but brésilien lors de la défaite en quart de finale (2-1).

«Bien sûr, nous n'aimons pas perdre, d'autant plus que c'est une bonne occasion pour l'entraîneur de nous voir en action», conclut Julio Cesar.

Les vice-champions du monde néerlandais sont prévenus.