Les fins de saison se suivent et se ressemblent pour Patrice Bernier. L'international canadien du FC Nordsjaellands, au Danemark, a vu son année se terminer prématurément en raison d'une fracture de stress au péroné gauche. En plus de manquer la Gold Cup, le Brossardois risque également de devoir revoir ses plans pour la prochaine saison.

Le coup dur est arrivé au début du match de championnat contre l'équipe de Silkeborg, le week-end dernier.

«J'avais déjà mangé un coup dans une autre rencontre et j'ai dû rater deux matchs de Coupe. Je suis revenu au jeu, tout allait bien à l'entraînement. Après quelques minutes de jeu la semaine passée, j'ai ressenti un petit pincement à la jambe en faisant une passe. J'ai tenté de continuer, mais je n'arrivais plus à mettre de pression sur ma jambe», a expliqué Bernier lors d'une entrevue téléphonique avec La Presse.

En quittant la rencontre dès la 18e minute, le milieu de terrain a non seulement dit adieu à la finale de la Coupe du Danemark, mais surtout à la Gold Cup, qui prend son envol le 6 juin. L'histoire ne fait que se répéter pour Bernier qui, en 2010, avait également raté la finale danoise en raison d'une contusion à l'os du genou droit. Dans son esprit, la situation est toutefois différente cette saison.

«C'est un peu moins frustrant puisque, l'année passée, j'étais en bonne forme et j'avais fait beaucoup pour que l'on se rende là. Cette saison, j'avais déjà raté quelques matchs et mon objectif était surtout d'être prêt pour la Gold Cup. J'avais recommencé l'entraînement au mois de mars et je savais qu'il me restait encore quatre ou cinq matchs pour être vraiment en forme.»

Le moment est également mauvais dans la mesure où son contrat avec le FC Nordsjaellands se termine à la fin de la saison. Les envies de changer de championnat risquent de ne pas se matérialiser à court terme.

«Quand on est blessé, cela crée toujours un point d'interrogation. Je sais qu'ici au Danemark, il y a déjà quelques équipes qui étaient intéressées, mais elles savaient que mon objectif était de retrouver l'élite européenne. Rester au Danemark est une grande possibilité à court terme. Je ne m'inquiète pas.»

Traverser l'Atlantique pour rejoindre la MLS représente aussi une excellente option. Bernier a déjà porté les couleurs de l'Impact de 2000 à 2002 et il ne serait pas du tout contre l'idée de faire partie de l'aventure montréalaise dans la nouvelle ligue.

«Je vais toujours dire la même chose. Cela a toujours été un souhait de revenir à la maison. Je suis parti parce qu'à l'époque, c'était plutôt semi-professionnel et que je voulais faire mon sport à temps plein.

«Je suis à un âge où je me sens bien. Physiquement, mentalement, je me connais bien et je sais que je peux encore apporter beaucoup. J'ai aussi l'expérience d'avoir évolué à l'étranger. Et puis, je suis un joueur local et le sentiment d'appartenance donne une motivation supplémentaire.»

Une pensée pour ses coéquipiers

Présélectionné par Stephen Hart, Bernier aurait disputé sa quatrième Gold Cup. Plutôt que de participer à la fête, il regardera les premiers matchs de la compétition du Danemark avant de rentrer à Montréal à la mi-juin.

Le Canada, qui est tombé dans le même groupe que les États-Unis, le Panama et la Guadeloupe, présente de beaux atouts, selon lui. Le premier match du tournoi, contre les coéquipiers de Landon Donovan, sera révélateur.

«C'est le voisin du Sud, c'est toujours un derby et c'est toujours une bonne façon de nous situer dans la CONCACAF puisque l'on n'affronte pas les États-Unis ou le Mexique très souvent.

«C'est un bon groupe. Les États-Unis seront favoris, mais on peut terminer deuxième du groupe et pourquoi pas premier?»