Tandis que la FIFA est embourbée dans un scandale de corruption entourant l'attribution des Coupes du monde de 2018 et 2022, la campagne à l'élection présidentielle s'est intensifiée, jeudi.

Le candidat Mohammed ben Hammam a lancé une autre flèche à l'endroit du président sortant Sepp Blatter, l'accusant de permettre à la réputation de la fédération d'être «irrémédiablement entachée».

L'Angleterre prétend que six membres du comité exécutif de la FIFA ont trempé dans cette histoire de corruption, semant le désordre dans la campagne de Blatter, qui vise un quatrième mandat.

Depuis que le parlement britannique a lancé ces accusations, mardi, la FIFA a exigé des preuves tangibles contre le quart des hommes qui mènent le football international.

Pendant ce temps, Blatter a reçu un appui de taille dans sa quête de réélection du 1er juin prochain, en obtenant un appui en bloc de l'Océanie.

Ben Hammam, un Qatari de 61 ans à la tête de la Confédération asiatique de football, a commenté cette crise éthique en critiquant Blatter sur son blogue.

«Je crois sincèrement que la FIFA (...) n'est pas corrompue, a-t-il écrit. Toutefois, il est impossible de nier que présentement, la réputation de la fédération a été irrémédiablement entachée et que le temps du changement est arrivé.»

Ben Hammam a ajouté que «quelque chose devait être fait de toute urgence pour améliorer et restorer l'image de la FIFA» à la lueur de ces accusations.

Le Qatari a eu un grand rôle à jouer dans l'octroi du tournoi de 2022 au Qatar, mais il a balayé du revers de la main les allégations laissant croire que des méfaits aient pu être commis pour garantir le succès de la candidature. Le parlement britannique dit qu'on a payé des membres (du comité exécutif) 1,5 million $ US pour acheter leur vote.

Dépenses arbitraires

Ben Hammam a aussi critiqué Blatter au sujet de ses «dépenses arbitraires», surtout au sujet des 20 millions d'euros donnés à Interpol pour freiner la prolifération des matchs truqués et des fraudes sur les paris, somme octroyée sans consulter le comité exécutif.

«Il s'agit seulement d'un autre exemple démontrant que le présent régime dirige le football de la façon qu'il l'entend, d'une façon qui ne respecte pas les procédures usuelles de la fédération, écrit-il. Imaginez! La FIFA finance les activités d'Interpol!»

Pendant ce temps, Blatter, qui a promis de résoudre cette crise avant l'élection, a obtenu jeudi l'appui des 11 nations de l'Océanie.