Barcelone ayant quasiment en poche son billet pour les demi-finales avant de se rendre en Ukraine pour affronter le Chakhtior Donetsk, tout l'intérêt des deux premiers quarts de finale retour de la Ligue des champions, disputés mardi, se concentrera sur le choc entre Manchester United et Chelsea.

Le club londonien est pour l'instant distancé par son grand rival de Premier League qui est allé s'imposer 1-0 à Stamford Bridge à l'aller, tandis que Barcelone n'a pas trop à redouter un hypothétique retour des Ukrainiens de Donetsk, écrasés 5-1 au Camp Nou.

Manchester United n'avait plus gagné à Chelsea depuis avril 2002. Certes, cette victoire, obtenue grâce à un but de Wayne Rooney, n'est pas suffisante pour garantir la qualification mais elle constitue un indiscutable avantage sachant que les Mancuniens sont intraitables dans leur fief d'Old Trafford.

L'équipe d'Alex Ferguson n'a perdu qu'un seul de ses 31 derniers matches européens dans son «Théâtre des rêves».

Pour autant, les Londoniens n'ont pas à chercher bien loin pour se trouver des raisons d'espérer. Il y a juste un an, ils étaient venus gagner (2-1) à Old Trafford en championnat. Une performance similaire les propulserait dans le dernier carré. Une qualification est vitale pour l'équipe de Carlo Ancelotti qui n'a plus guère de chance d'empêcher Manchester United de lui ravir son titre en Premier League.

«Tout le monde sait que nous jouons pour sauver notre saison, a confié aux médias britanniques le milieu de terrain de Chelsea, Yossi Benayoun. Il est plus que probable que nous finirons dans le Top-3 ou 4 et serons en Ligue des champions l'an prochain. La seule chose qu'il nous reste, c'est de gagner un trophée et le seul que nous puissions gagner, c'est la Ligue des champions.»

Chelsea n'a jamais remporté la plus prestigieuse épreuve du soccer européen, mais Benayoun estime qu'une qualification face à Manchester United serait de bon augure.

«C'est le match le plus important de la saison. Je suis sûr que si nous battons United, nous irons au bout et gagnerons le trophée.»

Une forte pression pèsera sur le buteur espagnol Fernando Torres qui n'a toujours pas marqué depuis son coûteux transfert à Chelsea en février.

Manchester United n'a jamais laissé échappé une qualification en Ligue des champions après s'être imposé à l'extérieur à l'aller. Et le leader de la Premier League peut lui compter sur un autre grand buteur, Wayne Rooney. L'enfant terrible de Manchester United piaffe d'impatience de rejouer après avoir purgé, ce week-end, le premier des deux matches de suspension que lui infligé la fédération anglaise pour avoir proféré des injures sur le terrain.

Rooney a estimé la sanction sévère et Ferguson espère que ce sentiment d'injustice le motivera.

«C'est un plus pour nous de savoir qu'il est en forme», a expliqué Ferguson.

De son côté, le Chakhtior Donetsk a fait de son stade une forteresse où il est invaincu en 12 rendez-vous européens. Mais la tâche qui l'attend, s'il veut renverser le colosse catalan, est gigantesque. Ce que doit réaliser le club ukrainien, néophyte à ce stade de la compétition, seuls trois clubs sont parvenus à le faire en compétition européenne. Mais aucun d'entre n'avait eu pour adversaire une formation aussi douée que le Barça...

Malgré sa confortable avance, le leader de la Liga espagnole se garde de crier victoire en se souvenant qu'à l'aller, et au moins au première période, l'attaque ukrainienne s'était montrée menaçante.

«En football, tout peut arriver, a estimé le milieu de terrain barcelonais Andrés Iniesta. Le Chakhtior est très talentueux, particulièrement avec ses milieux de terrain et ses attaquants. Ils sont dangereux et avaient montré leur habileté en contre attaque.»

Les deux autres quarts de finale seront joués mercredi soir. Mais les résultats des matches aller laissent peu de place au suspense. Vainqueur à Santiago-Bernabeu (4-0), le Real de Madrid rendra visite à Tottenham, tandis que Schalke 04 devra juste se méfier en recevant l'Inter de Milan, le champion sortant, qu'il a néanmoins battu 5-2 à l'aller à Milan.