La poisse est tombée sur Arsenal à l'heure d'affronter le FC Barcelone en huitièmes de finale retour de la Ligue des champions mardi au Camp Nou, où les «Gunners» arriveront privés de quelques-uns de leurs meilleurs joueurs et touchés moralement par une série de déceptions.

La bonne nouvelle est que Cesc Fabregas devrait être rétabli pour jouer pour la première fois de sa carrière dans le mythique stade catalan contre son club formateur, lui qui en avait été privé l'an passé par une blessure en quarts de finale retour (4-1).

La présence de l'enfant du pays ne consolera que partiellement Arsène Wenger, contraint de se passer d'éléments aussi importants que Robin Van Persie et Theo Walcott, et peut-être aussi d'Alex Song et de Jack Wilshere.

Autant de coups durs car les deux premiers avaient été parmi les principaux artisans du beau début d'année 2011 d'Arsenal (20 points en 8 matches de Premier League jusqu'à ce week-end), surtout l'attaquant néerlandais, inarrêtable devant la cage (13 buts en deux mois).

Si l'absence des deux autres devaient se confirmer, les «Gunners» se trouveraient privés de leurs poumons. Nul doute que les Barcelonais seraient particulièrement soulagés de ne pas revoir dans le camp d'en face le jeune Wilshere, 19 ans, qui leur avait très mal à l'aller (2-1).

Cette cascade de pépins s'est immédiatement répercutée sur les performances. Contraints de jouer deux fois contre une équipe de D3, Leyton Orient, pour franchir les huitièmes de finale de la Coupe d'Angleterre, après avoir été d'abord tenus en échec (1-1), Arsenal a subi une grosse désillusion en perdant la finale de la Coupe de la Ligue il y a huit jours contre Birmingham.

Coup au moral

Un rude coup au moral des «Gunners», battus 2 à 1 à Wembley, à deux pas de chez eux, par un club en position de relégable en Championnat, alors que tout le monde les voyait mettre fin à une période de six ans sans titre, leur plus longue depuis les années 1980.

C'est une énorme mésentente entre le défenseur français Laurent Koscielny et le gardien polonais Wojciech Szczesny qui a provoqué le désastre à quelques minutes de la fin et semé le doute sur la capacité d'Arsenal à tenir mardi face à ce que Wenger présente comme «l'attaque la plus efficace du monde».

Mise à part l'erreur, le scénario - une domination aussi écrasante que stérile des «Gunners» - s'est répété ce week-end en Championnat. Alors qu'ils avaient l'occasion de se rapprocher à un point du leader Manchester United, les Londoniens ont été tenus en échec par Sunderland (0-0), malgré les efforts de Samir Nasri, encore une fois le meilleur homme du match.

Le mauvais sort s'en est à nouveau mêlé, l'arbitre oubliant de siffler un penalty pour une poussette sur Arshavin, qui allait se voir refuser quelques minutes plus tard un but pour un hors-jeu plus que douteux.

Depuis le match aller, à l'Emirates Stadium, la dynamique d'Arsenal a été brisée et Wenger a un peu de mal à convaincre lorsqu'il écarte tout risque de nervosité chez ses joueurs au moment de fouler la pelouse de Barcelone.

«Des gros matchs, ils en ont joué beaucoup, à la maison et à l'extérieur, donc ce ne sera pas le problème pour nous», a-t-il pourtant assuré.