L'Afrique a perdu la place supplémentaire obtenue grâce à l'organisation du Mondial 2010 en Afrique du Sud pour l'édition suivante, au Brésil en 2014, la FIFA ayant décidé jeudi de revenir au système d'attribution des 32 places en vigueur en 2006.

Les 24 membres du comité exécutif de la Fédération internationale, réunis depuis mercredi à Zurich au siège de l'organisation, ont donc attribué, essentiellement sur des critères sportifs et comme pour le Mondial 2006 en Allemagne, 4,5 places à l'Amérique du Sud (plus celle donnée au Brésil en tant que pays organisateur), une demie à l'Océanie, 3,5 à l'Amérique du Nord et centrale (CONCACAF), 4,5 à l'Asie et 13 à l'Europe.

Les demies places correspondent aux matches de barrage, pour lesquels seront organisés des tirages au sort qui permettront de déterminer les confrontations entre confédérations.

Si l'Afrique retrouve en fait son contingent de 2006, elle perd néanmoins une place par rapport au Mondial 2010 - celle de l'Afrique du Sud, pays organisateur - alors qu'elle espérait bien la garder.

Les craintes du président de la Confédération africaine Issa Hayatou - «est-ce qu'on va nous redonner ce que nous avions eu en Afrique du Sud, est-ce qu'on va perdre...» - étaient donc justifiées.

«C'est un processus démocratique», a souligné le président de la FIFA, Joseph Blatter, ajoutant qu'il était «impossible de satisfaire tout le monde à chaque fois».

«Immense succès financier»

L'Afrique paie sans doute son mauvais Mondial 2010, lorsque le seul Ghana avait accédé aux huitièmes de finale parmi les six représentants du continent.

Autre zone pouvant s'estimer lésée, la CONCACAF, dont le président Jack Warner avait affirmé qu'elle «méritait une autre place à la Coupe du monde du fait des performances de (ses) équipes et des actions menées par (la) confédération».

La FIFA n'a, par ailleurs, pas poursuivi sa politique d'élargissement à l'Est, n'octroyant pas de place supplémentaire à l'Asie, dont deux représentants ont été éliminés en huitièmes de finale en Afrique du Sud.

L'organisation n'exclut pas pour autant de changer de système d'attribution puisqu'elle a confié à son secrétaire général, Jérôme Valcke, la mission de mener une étude sur l'utilité de le garder.

M. Blatter s'est également félicité de l'«immense succès financier pour tout le monde, pour l'Afrique, pour l'Afrique du Sud (et) pour la FIFA» du Mondial 2010. Grâce aux ventes des droits télévisés et de marketing plus importantes qu'escomptées, l'organisation a ainsi engrangé l'année dernière un chiffre d'affaires de 1,3 milliard $.

La FIFA a, enfin, confié au Canada l'organisation du Mondial 2015 féminin qui, pour la première fois, réunira 24 équipes. Quelque 515 000 billets ont déjà été vendus, selon les organisateurs, pour l'édition 2011 qui aura lieu du 26 juin au 17 juillet en Allemagne.