Après plus de deux mois de trêve, la Ligue des champions reprend mardi et mercredi avec quatre premiers huitièmes de finale alléchants et très ouverts, les quatre autres étant programmés la semaine prochaine. Tour d'horizon des forces en présence.

Les favoris:

Quel que soit l'adversaire, Barcelone est toujours favori et ce sera encore le cas contre Arsenal, que les Catalans avaient éliminé l'an dernier en quarts de finale (2-2 à l'Emirates, 4-1 au Camp Nou). Les joueurs de Guardiola restent cependant sur un nul 1-1 à Gijon, premier accroc après une invraisemblable série de 16 succès consécutifs en championnat.

Le Real Madrid , dauphin du Barça en Liga, part également avec les faveurs du pronostic face à Lyon, dans un remake des 8e de finale de la saison dernière. Lyon était passé, mais Mourinho n'était pas là.

Troisième club espagnol en lice, Valence a repris ce week-end la troisième place de la Liga, à bonne distance des deux intouchables, et semble mieux armé que Schalke 04, seulement 10e en Allemagne.

Distancé en championnat (5e à 13 points de Manchester United avant son match de lundi), Chelsea est contraint d'être ambitieux en C1. Le tirage au sort lui a été très favorable avec les modestes Danois de Copenhague.

Manchester United, avec un Rooney qui a marqué l'un des buts de l'année samedi contre City, semble également avoir de la marge face à Marseille, même si les champions de France sont en progrès.

Leader du championnat d'Italie avec la meilleure attaque et la meilleure défense, l'AC Milan «attend Tottenham de pied ferme», comme l'a prévenu son entraîneur Massimiliano Allegri samedi après une large victoire face à Parme (4-0).

L'AS Rome a beaucoup moins bonne mine avec sa modeste 8e place après une défaite à domicile contre Naples (2-0). Mais face aux Ukrainiens de Donetsk, en pleine trêve hivernale et qui découvrent les 8e de finale, les Romains doivent passer.

Les «outsiders»:

Arsenal s'attaque face à Barcelone à un géant du jeu, mais les Londoniens sont en forme. Deuxièmes de la Premier League, ils restent sur six victoires et trois nuls en championnat et peuvent compter sur un Van Persie qui marche sur l'eau (9 buts en cinq matches).

Tottenham de son côté pourra s'appuyer face au Milan sur une phase de poules réussie. Les Spurs ont terminé premiers du groupe A, devant l'Inter, et ont impressionné offensivement avec 18 buts en six matches. L'absence du prodige gallois Gareth Bale, inarrêtable en poules, est un coup dur.

À Schalke, où l'entraîneur Felix Magath est critiqué pour son recrutement au mercato (Karimi et Charisteas), le principal espoir réside dans l'efficacité de Raul, meilleur buteur de l'histoire de la C1 et qui a marqué à 12 reprises contre Valence quand il jouait au Real.

Véritable habitué des 8e de finale (8e qualification consécutive), Lyon a deux raisons d'espérer face au Real: les Madrilènes viennent d'échouer six fois de suite à ce niveau et la dernière fois, c'était justement contre l'OL.

Enfin, Donetsk peut surprendre face à Valence comme il l'avait fait en poule. Les Ukrainiens avaient dominé le groupe H, devançant Arsenal.

Ils vont souffrir:

La présence de Copenhague à ce niveau est une grosse surprise et les Danois devraient beaucoup souffrir face à Chelsea, renforcé par Fernando Torres.

La qualification pour les 8e de finale était l'un des objectifs de la saison marseillaise. Il a été atteint, mais avec Manchester United, la marche paraît vraiment trop haute pour l'OM.

C'est du 50-50:

Le duel entre l'Inter Milan et le Bayern Munich, l'affiche de la dernière finale, est certainement le plus indécis. Tenant du titre, l'Inter va mieux depuis l'arrivée de Leonardo mais a été battu dimanche par la Juventus (1-0). Le Bayern, qui a tiré un trait sur le titre de champion, mise gros sur la Ligue des champions et s'appuie sur son tandem Ribéry-Robben, reconstitué ce week-end pour la première fois de la saison et déjà efficace contre Hoffenheim (4-0).