Le camp sur invitation est à peine terminé que déjà le casse-tête débute pour l'équipe technique de l'Impact. Après une semaine d'entraînement et deux matchs amicaux, dont une victoire de 2 à 0 sur les Carabins de l'Université de Montréal hier, elle devra passer au crible les performances de la trentaine de joueurs invités à Brossard.

Si le groupe A, composé essentiellement d'universitaires, n'a guère séduit, le groupe B a présenté un visage bien plus intéressant.

«Il y avait de la qualité, a admis le directeur technique Nick De Santis. Le travail qu'ils ont fait, l'attitude qu'ils avaient, c'est incroyable. Ils ont montré de l'ardeur à chaque match et à chaque entraînement. On est très impressionnés.»

Sans donner le moindre indice sur l'identité des heureux élus, l'entraîneur Marc Dos Santos a avoué qu'il s'attendait à revoir au maximum trois joueurs lors du camp d'entraînement le 7 février.

«On va analyser tout ça durant les 48 prochaines heures, a-t-il indiqué. On va se réunir avec l'équipe technique, mais c'est sûr qu'il y aura des joueurs invités à notre camp et peut-être même que certains vont se voir offrir un contrat.»

Avant de passer à l'étape de la signature, l'Impact va devoir prendre certains facteurs externes en considération. Comme le mercato hivernal, la fenêtre de transferts internationaux, qui se termine officiellement lundi soir. Après cette date, de nouvelles pistes pourraient s'offrir au club montréalais.

«Il y a beaucoup de joueurs, après le 31 janvier, qui ne vont pas avoir de contrat en Europe, a souligné De Santis. Il faudra recommencer avec les agents, voir la disponibilité et les options. On va aussi essayer d'inviter de jeunes joueurs américains et ceux de l'Académie avec l'équipe première.»

L'autre gros morceau du casse-tête montréalais a pour objet la limite du nombre de joueurs étrangers, soit sept par équipe.

Puisque Leonardo Di Lorenzo devrait bientôt obtenir sa résidence permanente, l'Impact a encore quatre places disponibles. D'où la nécessité de bien évaluer les besoins et de définir l'apport d'un joueur étranger par rapport à celle d'un Nord-Américain. Quatre postes sont toujours concernés: arrière central, arrière latéral gauche, milieu défensif et attaquant.

«Il est très difficile de trouver un très bon attaquant canadien ou américain, a analysé Dos Santos. Ils sont déjà avec les meilleures équipes et nous avons le meilleur Canadien (en Ali Gerba). On sait donc que, probablement, il sera étranger.

«Le poste de milieu défensif est un peu différent. Il y a de bons Américains qui peuvent jouer récupérateur avec un bon volume de jeu. Il se pourrait que ce ne soit pas un étranger. Au poste d'arrière gauche, nous avons déjà Richard Pelletier en tant qu'étranger. Il ne peut pas y en avoir un autre là. Arrière central? Le poste est ouvert pour un Européen, un Sud-Américain ou un Africain.»

Un ancien de l'OM

Cette dernière position pourrait fort bien être occupée par Hassoun Camara, un ancien pensionnaire de l'Olympique de Marseille et du Sporting Club de Bastia. Le Français a été le joueur le plus en vue de ce mini-camp grâce à sa puissance athlétique, sa vitesse et la qualité de ses interventions. Il possède en outre un atout très recherché par les entraîneurs: la polyvalence.

«Je peux évoluer à plusieurs postes: j'ai déjà joué défenseur central, milieu défensif, milieu relayeur ou même arrière latéral droit. À partir du moment où l'on me fait confiance, je m'adapte.»

À l'âge de 27 ans, il se dit surtout prêt à relever ce nouveau défi.

«C'est un beau challenge avec un championnat en devenir. C'est aussi un rêve. Pour moi, c'est ma NBA du football. J'aimerais bien rester et prouver que je peux apporter beaucoup de choses ici.»