Le président de l'Inter Milan, Massimo Moratti, était furieux de la défaite dans le derby (1-0) face à l'AC Milan et a publiquement critiqué son équipe et son entraîneur dimanche soir, regrettant qu'ils n'aient «pas joué».

«Ça ne m'a pas plu du tout, a pesté Moratti, nous n'en avons pas fait assez pour mériter la victoire. Il me semble difficile d'avancer dans ces conditions: nous n'avons pas subi le jeu du Milan, nous n'avons tout simplement pas joué, c'est encore pire.»

«Qu'est-ce qui ne m'a pas plu? Un peu tout, pas seulement l'approche du match, non, vraiment pas grand-chose», a ajouté le président.

Son entraîneur, Rafael Benitez, a défendu son équipe qui a réussi le triplé Ligue des champions, coupe et championnat en 2010... et demandé des renforts pour le mercato d'hiver.

«L'an dernier cette équipe a donné 110% (...), des joueurs auraient besoin de se reposer, mais nous jouons tous les trois jours (...) et nous avons beaucoup de blessés. Les 6 points de retard avec la tête (occupée par l'AC Milan) ne me plaisent pas, et ne plairaient à personne. Mais le championnat est long».

«Dès la prochaine rencontre nous devons changer radicalement de direction, travailler plus et mieux, pour retrouver un bon mental, a ajouté Benitez. En janvier l'Inter pourrait être différente: nous attendons des renforts, les joueurs aussi attendent des renforts qui puissent changer les choses»

«Il y a une équipe, a répondu lundi Moratti, il n'y a pas besoin d'attendre janvier. Cela dit, je suis disposé à écouter pour savoir si on peut faire quelque chose, mais d'abord il faut savoir si ça en vaut la peine.»

Le président de l'Inter a ensuite défendu Benitez. «Si, il en est capable, certainement, a répondu Moratti à une question sur la capacité de l'Espagnol à redresser la situation. C'est un entraîneur avec beaucoup d'expérience, de calme et de qualités. Certes, ce n'était pas facile pour lui de prendre une équipe qui avait tout gagné et tant donné, et de tout recommencer du début, mais il devrait y arriver. Est-ce que je cherche un remplaçant? Ne plaisantons pas.»