Le Real Madrid, défait chez lui par l'AC Milan la saison dernière (3-2), a pris mardi une superbe revanche au stade Santiago-Bernabeu en dominant les Italiens 2-0 et confortant la première place du groupe G de la Ligue des champions après trois journées.

Avec neuf points, cinq de plus que Milan et l'Ajax Amsterdam, le Real de José Mourinho, toujours aussi solide (5 buts marqués, 0 encaissé), est très bien parti pour sortir une nouvelle fois des poules, comme il l'a toujours fait depuis la saison 1997-1998.

Mais les Madrilènes, qui ont reçu deux fois, ont encore deux voyages périlleux au programme, à Milan puis Amsterdam, avant d'accueillir Auxerre lors de la dernière journée.

Moribond en début de saison dernière, Milan était venu se refaire une santé à Madrid (victoire 3-2 le 21 octobre 2009). Plus en forme cette fois avant la rencontre, il a vite compris qu'il ne ramènerait pas une nouvelle victoire de la capitale espagnole.

La jeunesse madrilène (25 ans de moyenne d'âge au coup d'envoi) a foudroyé l'expérience milanaise (30 ans de moyenne) en deux minutes dans le premier quart d'heure.

Brèche

Cristiano Ronaldo, qui n'a cessé de se démener, a marqué sur coup franc à la 13e minute, trouvant une brèche dans le mur milanais.

Une minute plus tard, Ronaldo accélérait encore côté gauche puis trouvait Özil d'une passe en retrait assassine. L'international allemand trompait le gardien Amelia, bien aidé par la déviation de Daniele Bonera, qui remplaçait Thiago Silva, finalement forfait.

L'AC Milan, sonné, tardait à réagir. Ronaldinho, Ibrahimovic, et Pato étant bien pris, le danger venait d'abord sur coup de pied arrêté. Casillas avait la main gauche solide sur un coup franc déposé par Pirlo qui allait sous la barre (29e).

Milan se disait que le coup était peut-être jouable et cinq minutes plus tard, Seedorf, étrangement oublié côté gauche, se retrouvait seul face à Casillas. Mais le Néerlandais envoyait sa reprise au-dessus.

Le Real se devait de réagir et il revenait à Cristiano Ronaldo de sonner la charge: une frappe puissante sortie en corner par Amelia (37e).

En seconde période, le match se figeait un peu. Le Real ne parvenait pas à aller au bout de ses belles opportunités (Higuain 52e, Di Maria 63e).

Quant à Milan, avec un Ronaldinho dans un soir anodin et un Ibrahimovic statique, il n'a finalement pas eu grand chose à montrer et s'est surtout contenté de subir. Même si Robinho, conspué par le Bernabeu lors de son entrée en jeu (72e), a contraint son ancien équipier, Casillas, à un bel arrêt (83e).