L'homme d'affaires américain John Henry a prévenu que le groupe de propriétaires des Red Sox de Boston ne lancera pas son argent par les fenêtres pour permettre au géant déchu Liverpool de renouer avec le succès.

L'urgence de la reconstruction à laquelle fait face Henry a été soulignée dimanche - deux jours après que le groupe New England Sports Ventures (NESV) eut complété la transaction de 300 millions de livres sterling (487 millions $ CAN) pour l'achat du club de Liverpool - lorsque le club s'est incliné 2-0 devant Everton. Ce résultat pousse donc les Reds au seuil du groupe de relégation de la Premier League anglaise, après qu'ils eurent récolté seulement six points en huit matchs.

Mais Henry a répété que le groupe NESV sera responsable dans ses investissements: «Je ne porte par le mot «Sheikh» devant mon nom».

«Quand nous dépensons un dollar, il doit être bien investi, a-t-il expliqué. Nous ne pouvons nous permettre des contrats avec des joueurs qui ne seront pas ici à long terme. Nous devons être intelligents, incisifs et agressifs.»

En conséquence, si le sélectionneur Roy Hodgson souhaite obtenir des fonds pour renforcer une formation qui se dirige actuellement vers le deuxième tiers, le département marketing devra s'activer.

«Quand nous regardons Liverpool, la première chose qui saute aux yeux c'est les opportunités pour construire une équipe championne, a dit Henry. Les revenus potentiels sur la planète - c'est un club de football reconnu mondialement - et particulièrement en raison des règles assurant la parité, je crois que ce seront les revenus qui décideront de la qualité du club à l'avenir. Et nous estimons que nous sommes assez bons à ce chapitre.»

Les partisans des Red Sox de l'autre côté de l'Atlantique peuvent certainement en témoigner.

«Quand nous sommes arrivés avec les Red Sox (en 2002), les Yankees de New York étaient seuls dans leur monde et il n'y avait pas vraiment de rivalité, a commenté Henry. Nous avons créé cette rivalité en étant constamment au coude à coude avec les Yankees, même s'ils tirent plus de revenus que nous de leur concession.

«Ils continuent de monter, mais nous les avons rattrapés rapidement. Nous avons atteint un point où, si vous regardez notre fiche contre les Yankees depuis neuf ans, nous sommes pratiquement à ,500... Si vous pensez que Boston est économiquement sur un pied d'égalité avec New York, ce n'est carrément pas vrai.»

Les règles de parité dans le soccer anglais ont été conçues de manière à mettre un terme à l'ère du «dopage économique» de certaines équipes par des propriétaires richissimes, comme les rivaux de la Premier League Manchester City et Chelsea.