Deux buts inscrits en l'espace de cinq minutes lors de la première demie ont pavé la voie à une victoire de 3-0 de l'Impact face à l'AC St.Louis, devant une foule de 10 864 spectateurs, hier au stade Saputo.

Après une multiplication des doutes ces dernières semaines, notamment à la suite d'un revers de 3-0 contre St.Louis au Missouri le 10 juillet, les Montréalais ont enfin apporté quelques réponses face à la lanterne rouge. En remportant leur sixième victoire de l'année par une telle marge, ils se sont surtout offert un bon bol d'air frais mental et comptable.

«Ce soir, j'ai un très bon sentiment, a expliqué l'entraîneur Marc Dos Santos. Que ce soit au niveau des nouveaux joueurs ou du groupe qui est en train de se souder. Quand on a un mauvais match, il faut le mettre de côté et penser au lendemain. Quand on fait un bon match, il faut faire exactement pareil.»

L'entame de match n'a pourtant pas été facile pour l'Impact face à une équipe de St.Louis accrocheuse et au pressing constant.

Après une première alerte à la cinquième minute, sur une tête de Nevio Pizzolitto, il a fallu attendre un autre bon quart d'heure pour voir la troupe de Dos Santos se faire menaçante.

Le tir en pivot d'Ali Gerba, à la 22e, a alors été le prélude à 10 bonnes minutes durant lesquelles l'Impact a affiché une passion et une fantaisie rarement entraperçues ces derniers temps. Au menu, des dribbles, des dédoublements mais surtout de l'efficacité.

Après avoir permuté sur le côté gauche, Philippe Billy a trouvé Reda Agourram, sur le flanc opposé, à la 24e minute. La bataille face à Chris Schuler remportée, le numéro 19 est alors revenu dans l'axe avant de tromper Alec Dufty d'un plat du pied. Il se montre d'ailleurs de plus en plus à l'aise au poste d'ailier.

«Je m'y sens vraiment bien parce que j'ai plus d'espace pour provoquer et m'exprimer, a expliqué celui qui a inscrit son deuxième but de l'année. Cette victoire va nous donner beaucoup de confiance pour les matchs qui suivent.»

Car si l'Impact a souvent eu tendance à se reposer sur ses lauriers lorsqu'il prenait l'avantage, il a cette fois continué à mettre de la pression pour doubler la mise cinq minutes plus tard.

Lancé sur le côté gauche, Simon Gatti a trouvé Tony Donatelli, seul dans la surface, et dont le puissant coup de tête n'a laissé aucune chance à Dufty. Pour la première fois depuis le 12 juin dernier, l'Impact s'est forgé une avance de deux buts dans un match. De quoi jouer l'esprit plus libéré face à une équipe adverse en manque de solutions.

Pastel voit rouge, Ribeiro exulte

Privé de ses deux meilleurs buteurs, St.Louis n'a pas offert une grande résistance avec seulement cinq tirs non cadrés. Les plus dangereux d'entre eux ont été des frappes lointaines de Brad Stisser et Gauchinho, avant la mi-temps.

Et les coups de pieds arrêtés, talon d'Achille de l'Impact depuis quelques semaines? Le premier match de Wesley Charles, lent mais toujours efficace, a rassuré la défense.

«Il a tout physiquement, a indiqué Dos Santos à propos du défenseur central. Il est excellent dans les airs et avec son expérience, il se place toujours bien. Si j'étais attaquant et que je voyais Pizzolitto et Charles en face, je me dirais que la soirée va être longue.»

Les deux équipes ont fini le match à 10 après une altercation entre Filipe Pastel et Gauchinho. Cet incident a reporté de quelques minutes les débuts d'Antonio Ribeiro avec l'Impact, en 2010. Entré à la 70e minute, le Montréalais n'a mis que 12 minutes avant de faire trembler les filets, d'un tir en force. Au bon souvenir des séries de 2008...

«C'était un peu dur, mais ça a bien été. On ne peut pas demander mieux que ça, marquer un but dans une victoire de 3-0, a commenté le favori des Ultras. Je pense que le gardien s'attendait à un tir bas, dans le coin. Il a été surpris. Je commence comme j'avais fini.»

L'Impact et Ribeiro tenteront maintenant de confirmer, mercredi prochain, face aux Whitecaps de Vancouver.