Malgré une ouverture du score rapide, l'Impact est retombé dans ses mauvais travers et a encaissé sa septième défaite de la saison par la marque de 2 à 1 face au Crystal Palace de Batimore, dimanche devant 13 034 spectateurs au Stade Saputo.

Comme face à Vancouver il y a trois semaines, les Montréalais ont rapidement pris le contrôle des opérations. Avec, dès la 3e minute, une récupération de Tony Donatelli qui a ensuite trouvé Leonardo Di Lorenzo.

Décalé sur le côté gauche, l'Argentin ne s'est pas posé de question en s'infiltrant en force dans la défense américaine. Il a utilisé la même recette dans son tir puissant qui a déjoué Evan Bush.

Puis...le calme plat pendant une bonne trentaine de minutes durant lesquelles Gary Brooks, d'un geste acrobatique, est passé à quelques centimètres de remettre les deux équipes à égalité.

Comment expliquer ce coup d'arrêt alors que la situation avait débuté idéalement?

«C'est inexplicable, a indiqué Marc Dos Santos. Peut-être que l'on manque souvent de respect envers l'adversaire. On pense que les équipes qui sont derrière nous ne peuvent pas nous faire de mal. Quand on a peur de l'adversaire et qu'on le respecte, on joue notre meilleur soccer. Dès que l'on tombe dans notre zone de confort, l'adversaire nous tombe dessus.»

Tomber dessus. C'est littéralement ce qui est arrivé à Reda Agourram lors de l'égalisation de Baltimore, à la toute fin de la première demie.

Alors que l'attaquant montréalais a tergiversé au moment de dégager, Andrew Marshall a joué de l'épaule pour lui voler le ballon. Quelques secondes plus tard, et alors que la défense montréalaise a arrêté de jouer, le tir de Gary Brooks a crucifié Srdjan Djekanovic. Faute, pas faute sur Agourram?

«Ce but est très contestable, a expliqué Philippe Billy. Faudrait revoir les images. On sent un peu l'injustice, mais c'est aussi le soccer. Il va y avoir des jours où l'on va marquer des buts qui ne seront pas valides.»

L'Impact a changé de cap dès le début de la deuxième demie en passant à un 4-4-2. Nouveau schéma mais aussi une nouvelle paire d'attaquants avec Ali Gerba et Eduardo Sebrango à la place de Peter Byers et Rocco Plancentino.

«Ils ont été comme des agents doubles, a souligné Dos Santos à propos des deux derniers. Des fois, ils jouaient pour l'autre équipe. Il fallait faire ces changement-là. Aujourd'hui, ils n'étaient pas là du tout et cela faisait mal à l'équipe».

L'Impact voulait surtout accroître la pression sur les défenseurs adversaires, a ajouté le capitaine Nevio Pizzolitto.

«Baltimore avait mis beaucoup de pression sur nos défenseurs, alors notre option, c'était de jouer long. Marc a mis deux grands attaquants pour essayer de gagner quelque chose en avant.»

Gerba n'a alors pas mis trop de temps avant de se mettre en évidence. Après un premier tir anodin, il a adressé un bon centre à Sebrango dont la déviation a été captée en deux temps par Bush.

«C'est dur pour le premier match mais ça allait. Il y a encore place à de l'amélioration a résumé le Québécois, qui a apprécié d'être aux côtés de Sebrango. C'est un joueur avec beaucoup d'expérience, on n'a pas besoin de se parler beaucoup pour se trouver.»

Après un début de deuxième demie sans histoires, Baltimore a retrouvé un peu d'allant à l'heure de jeu. Et a trouvé la faille sur un coup-franc mal dégagé de la tête. La volée de Shaun Pejic a alors été déviée par Marshall avant de filer dans le but.

L'Impact a alors cédé pour la douzième fois en six matchs. Encore sur coups de pieds arrêtés, au grand désarroi de Dos Santos. «C'est très difficile à expliquer, vu le nombre de fois que l'on voit les jeux en vidéo et que l'on en parle. Y'en a qui ont de la misère à comprendre.»

Malgré plusieurs tirs dangereux en fin de match, l'Impact n'est pas parvenu à recoller. Il pourra rapidement se rattraper, avec la venue de l'AC. St.Louis, mercredi.