Lors de sa traditionnelle prière d'avant-match, Marc Dos Santos s'est juré d'aider les jeunes en difficulté dans la rue en cas de victoire de l'Impact, mercredi soir aux dépens des RailHawks de la Caroline.

C'est Peter Byers, qui vient de passer une semaine de pénitence avec l'Académie, qui a exaucé les voeux de son entraîneur en inscrivant le seul but du match, à la 73e minute, devant 11 790 spectateurs ravis au stade Saputo.

L'Antiguais a profité d'une récupération de Rocco Placentino dans le camp adverse pour filer plein axe avant d'armer sa frappe à ras de terre depuis l'extérieur de la surface. Eric Reed n'a alors pu qu'effleurer le ballon malgré un plongeon à sa gauche.

Il s'agissait d'un deuxième but en championnat pour l'attaquant montréalais qui s'est souvent démarqué pour ses maladresses.

«Peut-être qu'il s'est dit: "Ils viennent de renvoyer un attaquant, si je ne me réveille pas, je vais avoir de la difficulté", a indiqué Dos Santos à propos de Byers. Avant le match, je lui ai dit: "Veux-tu rester ici?" Il m'a dit oui et je lui ai répondu "prouve-le".»

Le message a été entendu et, d'un seul tir, Byers s'est remis sur des bons rails. Tout comme l'Impact d'ailleurs qui a ainsi mis fin à une séquence de cinq matchs sans victoire. Mais de quoi également faire regretter quelques performances des dernières semaines.

«Le niveau d'intensité, de passion et de caractère étaient super élevés. Et ça ce n'est pas bon, a ajouté Dos Santos. On a besoin d'un couteau sous la gorge et d'un pistolet en arrière de la tête pour répondre. Cette équipe l'a fait trop de fois, c'est comme si on avait du fun à souffrir. Ce n'est pas correct pour les fans, cela montre que l'on n'est pas constant.»

Un seul tir cadré

Si l'Impact a globalement dominé la première demie, le premier moment de danger a été créé dès la 9e minute par les RailHawks. Bien lancé dans le dos de Stephen deRoux, l'arrière gauche Greg Shields a effectué un centre tendu devant le but que Sallieu Bundu n'est pas parvenu à reprendre.

Les Montréalais ont par la suite eu beaucoup de difficulté à s'approcher du but de la Caroline. À qui la faute? À de nombreuses pertes de balle en milieu de terrain et à une série de mauvaises décisions dans les 30 derniers mètres adverses.

Reda Agourram s'est alors proposé pour allumer la première étincelle des siens, à la 22e minute. Sur un ballon de Philippe Billy, l'attaquant a bien jailli avant de partir dans une série de dribbles devant Mark Schulte. Seule la finition a fait défaut avec un tir trop croisé.

Il reste que sa chevauchée a apporté un peu d'énergie à l'Impact. Avec, dans la foulée, une percée plein axe d'Hicham Aaboubou et une nouvelle frappe non cadrée de Rocco Placentino.

Cette imprécision a cependant été généralisée en fin de première demie avec des tirs d'Eduardo Sebrango et de Tony Donatelli, au-dessus. Agourram a également retenté sa chance dans les dernières secondes mais a vu sa tentative être contrée par une jambe adverse.

Le début de la deuxième demie a été nettement à l'avantage des visiteurs. Mais l'Impact a continué à se battre et n'a concédé qu'une seule occasion franche, sur un tir de Floyd Francks capté par Srdjan Djekanovic. Etienne Barbara s'est également buté au gardien montréalais en fin de match. «Ils sont venus nous chercher dans notre camp, on le savait, a admis Billy. Mais on a mis ce qui nous manquait auparavant, cette agressivité, cette envie de gagner. On va maintenant garder cette envie, cette rage de gagner. Il reste encore 14 matchs, donc 14 finales pour aller en séries et refaire ce que l'on a fait l'an dernier.»

L'Impact disputera le deuxième de quatre matchs consécutifs à domicile, dimanche face à Baltimore.