Le sélectionneur néerlandais Bert Van Marwijk estime que le seul aspect où son équipe souffre de la comparaison avec son adversaire de la finale de la Coupe du monde, l'Espagne, est la beauté de son jeu. Pour le reste, les deux formations s'équivalent, estime-t-il.

Quand Van Marwijk regarde l'équipe espagnole, il voit la meilleure équipe au monde des dernières années, ainsi que le style de jeu du FC Barcelone qui a empoisonné la vie de bien des clubs d'Europe.

«Nous jouons bien. L'Espagne joue bien, mais ils sont plus attrayants et c'est ce niveau que nous voulons atteindre aussi», a déclaré Van Marwijk aux journalistes.

Quand Van Marwijk a appris que Dirk Kuyt avait déclaré que l'Espagne était un ramassis d'individus tandis que les Néerlandais étaient un «collectif», il a vite rétorqué en soulignant à quel point il avait été impressionné de voir les joueurs espagnols appliquer de la pression sur leurs opposants dès l'instant qu'ils perdaient possession du ballon.

«Quand ils perdent le ballon, ils se mettent immédiatement à la tâche, leurs grandes vedettes aussi. C'est là quelque chose que nous faisons également de bien», a dit Van Marwijk.

Le sélectionneur néerlandais a affirmé que son équipe devra être moins brouillonne devant le filet adverse pour espérer rivaliser avec l'Espagne, dimanche. N'ayant aucune blessure à craindre, il pourra miser sur le dangereux trio composé de Arjen Robben, Wesley Sneijder et Robin van Persie.

Sneijder, le comeneur de la Coupe du monde au chapitre des buts avec cinq, a déclaré que son équipe doit être plus combative lorsqu'elle est en possession du ballon. Selon lui, elle doit miser davantage sur la profondeur et la vitesse au lieu de se contenter d'une construction patiente qui se veut leur marque de commerce depuis quelques semaines.

«Nous devons oublier nos complexes», a souligné Sneijder.

Bien que les Pays-Bas aient marqué sept buts en trois matchs éliminatoires comparé à trois pour l'Espagne, Van Marwijk s'inquiète quand même un peu de la capacité de finition de ses joueurs.

Les Néerlandais l'ont souvent emporté par un seul but, dans des matchs où une plus grande efficacité devant le filet leur aurait permis de sortir l'adversaire de la rencontre. Contre l'Uruguay, ils ont remporté la demi-finale 3-2 mais auraient pu creuser l'écart très tôt si les attaquants avaient été plus calmes.

«Nous avons été brouillons, a reconnu Van Marwijk. Nous avons eu des séquences où l'attaque a brillé, et pourtant nous avons oublié de marquer. Mais ce genre de chose peut changer rapidement.»

Il espère que Van Persie sera au centre d'un tel changement.

L'ailier transformé en avant-centre a raté une bonne partie de la saison avec Arsenal à cause d'une blessure à la cheville qui a nécessité une opération, et il tarde toujours à retrouver sa pleine forme.

«Il s'est amélioré lors du dernier match, a noté Van Marwijk. Il disputera son meilleur match en finale.»