Le grand absent de la demi-finale Uruguay-Pays-Bas était évidemment Luis Suarez, suspendu pour avoir bloqué un tir avec la main dans les dernières secondes de temps supplémentaire du match de quarts de finale contre le Ghana.

Suarez a fait ce que la plupart des joueurs de soccer auraient fait en pareilles circonstances. S'il n'avait pas empêché le ballon de pénétrer dans le filet, l'Uruguay était cuit. Ce qui est condamnable, c'est sa réaction.

Non seulement a-t-il fêté comme s'il venait marquer un but fantastique, il s'est qualifié lui-même de «golerazo» (grand gardien). «C'est l'arrêt du Mondial, a-t-il dit. La main de Dieu, c'est moi qui l'ai, maintenant!» Pour la contrition, on repassera.

Pour l'avenir, la FIFA - ou plutôt l'International Football Association Board (IFAB), qui détermine les règles du jeu - devrait s'inspirer des idées de Graham Poll. L'ancien arbitre britannique suggère qu'un arbitre puisse accorder un but lorsque la faute de main, comme celle de Suarez, empêche un but assuré. Une proposition pleine de bon sens, qui s'inspire de ce qui se fait au rugby. Et qui nous éviterait le spectacle peu édifiant des Luis Suarez de ce monde, qui se vantent d'avoir violé les règles pour gagner.