Elles se sont croisées en finale du dernier Euro et vont maintenant lutter pour une place en finale de la Coupe du monde. Si l'Allemagne a forgé son succès face à l'Argentine grâce à un collectif bien huilé, l'Espagne a eu besoin de 83 minutes pour venir à bout du Paraguay.

Après avoir impressionné au premier tour et face à l'Angleterre, les Allemands ont frappé très fort face aux hommes de Diego Maradona (4-0). Et très tôt aussi avec une tête victorieuse de Thomas Müller dès la troisième minute.

À l'image de ce premier duel, les Allemands ont dominé dans toutes les facettes du jeu. Après une ouverture si hâtive, l'important a été de museler Lionel Messi et de mater la possible rébellion des Albicelestes.

Bastian Schweinsteiger s'est chargé du meneur argentin, avec le soutien de Sami Khedira. Étouffé et isolé, Messi a souvent reculé pour aller chercher lui-même le ballon. Sans grand succès. Pas plus d'ailleurs que ses coups francs qu'il a expédiés dans le mur allemand ou dans les nuages.

Face au bloc allemand sans faille, les Argentins n'ont eu que des exploits individuels à offrir. Ils ne sont jamais venus face à un groupe solidaire et travailleur à l'image de Lukas Podolski et Thomas Müller qui se sont souvent retrouvés cinq mètres devant leur défense.

Voilà le genre de choses que l'on n'a pas vu chez les Argentins avec une équipe coupée en deux. Dans ces conditions, le deuxième but n'a été qu'une question de temps. Il est venu d'une passe lumineuse de Müller, d'un bon centre de Podolski et d'une conclusion de Miroslav Klose.

Pendant ce récital germanique, le défenseur central argentin Martin Demichelis était au petit trot, à l'extérieur de la surface. Inutile de chercher plus loin une image pour résumer ce match conclu par deux autres buts de Klose et Friedrich.

L'Espagne de justesse

Au chapitre du collectif, l'Espagne est une référence mondiale. Sauf qu'elle a du mal à l'exhiber depuis quelque temps et le match face au Paraguay n'a pas fait exception. Pressée très haut par une équipe bien organisée, elle a mis une bonne vingtaine minutes avant de poser son jeu.

Mais il lui a encore manqué la rapidité et la cohésion qui a fait sa force lors du dernier Euro. Dario Veron a bien surveillé David Villa en première demie alors que Fernando Torres a de nouveau été transparent. Même Xavi et Andres Iniesta ont eu de la difficulté à peser comme d'habitude.

Le Paraguay a eu deux très bonnes occasions d'ouvrir le score. D'abord sur un long ballon en direction de Nelson Haedo Valdez. Le buteur de Dortmund a déjoué Iker Casillas mais une position de hors-jeu a été signalée. C'est ensuite Oscar Cardozo qui a raté le coche sur un pénalty stoppé par «San Iker».

Après un pénalty espagnol raté par Xabi Alonso, le match a repris son cours. Sans Torres, cependant, qui a été remplacé par Cesc Fabregas. Villa est alors passé dans l'axe alors qu'Iniesta a brillamment pris sa place sur le côté gauche. À la 83e minute, la percée plein axe de ce dernier a débouché sur un tir de Pedro sur le poteau puis sur un retour gagnant de Villa.

L'ancien Valencien a de nouveau sauvé l'Espagne. Il a été secondé par Casillas qui a gardé sa cage inviolée en bloquant Roque Santa Cruz et Lucas Barrios dans les dernières secondes.