Les rôles ont été rapidement attribués dans le dernier huitième de finale, remporté 1-0 par l'Espagne face au Portugal.

Face au jeu à une touche de balle de la Furia Roja, les Portugais se sont attelés à dresser un mur devant la surface et à profiter de chaque contre-attaque. Leurs meilleures armes? La vitesse des ailiers Cristiano Ronaldo et Simao qui entouraient Hugo Almeida au sein du traditionnel 4-3-3.

Rapidement, les Espagnols ont testé Eduardo par plusieurs frappes lointaines, mais le gardien portugais a répondu présent à chaque fois.

Il s'agit des meilleures occasions espagnoles en première demie alors que Xavi et Andres Iniesta ont rarement trouvé Fernando Torres. Iniesta a par ailleurs occupé une position très axiale, laissant le couloir droit à un Sergio Ramos encore très percutant offensivement.

Le sélectionneur portugais Carlos Queiroz avait promis de «prendre certains risques» avec un football offensif. Ses belles paroles ne sont pas matérialisées avec une équipe du Portugal très disciplinée en défense, voire trop prudente.

Car si elle a fait jeu égal au chapitre des occasions durant les 45 premières minutes, elle a surtout joué à l'image des derniers mois alors qu'elle n'a encaissé que trois buts lors de ses 19 derniers matchs.

La deuxième demie a commencé sur les mêmes bases; les Espagnols ont tenté par tous les moyens de prendre à défaut le bloc portugais. Là encore, ils ont éprouvé énormément de difficultés face au double rideau lusitanien.

Si les décalages pour Sergio Ramos ont été créés, ses centres ont été imprécis. Coté gauche, David Villa a continuellement repiqué dans l'axe mais ses frappes lointaines ont toutes été repoussées par Eduardo. Mais le néo-Barcelonais n'avait pas dit son dernier mot...

La solution espagnole est en effet venue d'une percée plein axe d'Iniesta pour Xavi, qui, d'une talonnade, a lancé Villa à la limite du hors-jeu. Il a alors battu Eduardo en deux temps.

Au moment où il fallait élever son jeu d'un cran, le Portugal n'a jamais été en mesure de répliquer. C'est au contraire l'Espagne qui a continué à faire circuler le ballon face à un Portugal fatigué et résigné.

Au bout de l'ennui...

L'Espagne rencontrera maintenant le Paraguay dont la qualification aux dépens du Japon s'est décidée aux tirs au but (5-3) après 120 minutes ennuyeuses.

Dans ce festival d'erreurs techniques, les deux équipes ne se sont créé que deux vraies occasions, avec notamment une transversale de Daisuke Matsui.

Le Paraguay et le Japon ne se sont jamais livrés et ont surtout joué avec l'objectif de ne pas prendre de but.

Après avoir eu la possession du ballon en première demie, les Sud-Américains ont étonné par leur incapacité à faire le jeu. Les Japonais ont bien essayé d'insuffler un peu de rythme mais ont obtenu leurs meilleures occasions sur des coups francs de Yasuhito Endo.