Match sans enjeu, ce Brésil-Portugal? Si la qualification était déjà assurée pour les Brésiliens, les Portugais avaient besoin d'un seul point pour se mettre à l'abri d'un retour de la Côte d'Ivoire. Avec un peu d'ambition, ils auraient même pu viser la première place du groupe G. Cela n'a pas été le cas!

Pour cette rencontre sans trop d'importance, les deux sélectionneurs ont conservé leur système fétiche mais en effectuant quelques changements.

 

Dans le 4-2-3-1 brésilien, la suspension de Kaka et la blessure d'Elano ont forcé Dunga à aligner Julio Baptista et Dani Alves. Il a également laissé Robinho sur le banc, au profit de Nilmar.

De son côté, Carlos Queiroz a effectué quatre changements. Il a surtout décidé de placer Cristiano Ronaldo dans l'axe pour maximiser sa vitesse face à la charnière centrale brésilienne.

Car même si l'initiative du match aurait dû être portugaise, ce sont les Brésiliens qui ont mené la danse avec une possession qui a rapidement dépassé les 60%. Face à eux, les Portugais se sont recroquevillés dans leur camp pour mieux attaquer en contre.

D'abord sans solution, les Brésiliens ont tenté leur chance sur des frappes lointaines. À la demi-heure, ils ont touché le poteau après une frappe de Nilmar contrée par Eduardo. Le joueur de Villareal a d'ailleurs eu le dessus sur Ricardo Costa durant une bonne partie du match.

Seule une tête de Luis Fabiano à la 39e a mis un peu d'action dans une première demie marquée par de nombreuses fautes et... sept cartons jaunes. Dunga a d'ailleurs sorti Felipe Melo pour éviter que son milieu défensif ne se fasse expulser.

Au retour des vestiaires, les Portugais ont montré davantage d'initiative.

Tel que prévu, le danger est venu par les accélérations de Ronaldo, auteur de trois bons centres. Le premier a été dévié par les crampons de Lucio et le deuxième par la tête de Juan. À la 60e minute, son centre le plus dangereux a trouvé Raul Meireles, seul devant le but brésilien. Le joueur du FC Porto s'est alors buté à un Julio Cesar impérial.

La dernière demi-heure du match a ensuite été une copie de la première demie avec une domination brésilienne face à des Portugais attentistes.

Avec un score qui satisfaisait les deux camps, le rythme a du coup chuté en fin de rencontre. Après une passe à dix, le Brésil s'est procuré une dernière occasion sur une frappe déviée de Ramires. Eduardo s'est alors détendu pour maintenir ce score de parité. L'affiche qui promettait tant n'a pas tenu toutes ses promesses...

Lisez le blogue Ballon rond de Pascal Milano