Le Paraguay s'est qualifié sans briller ni trembler jeudi à Polokwane pour les huitièmes de finale du Mondial-2010 (groupe F) après avoir fait match nul avec la Nouvelle-Zélande (0-0).

Le point obtenu par les «Guaranis» leur permet de terminer en tête du groupe F devant la Slovaquie, victorieuse dans le même temps des Italiens (3-2).

Les «Kiwis», considérés par beaucoup comme les petits poucets de cette Coupe du monde, quittent eux la compétition invaincus ! Un exploit.

Au pays du rugby-roi, tout le monde se souviendra désormais que des footballeurs ont tenu tête à la Slovaquie (1-1), au Paraguay, mais surtout à la Squadra Azzurra, titrée en 2006 (1-1), et ne sont finalement pas passés très loin d'une qualification historique pour les huitièmes de finale.

«Cette équipe est incroyable, s'est amusé l'entraîneur néo-zélandais Rick Herbert. Les joueurs balancent entre la joie de la performance accomplie et la déception de l'élimination».

Un petit but jeudi aurait suffi aux All Whites, qui jouaient en noir, pour faire partie des 16 rescapés de la phase des poules.

Mais entre le Paraguay, à qui un nul suffisait pour se qualifier, et une Nouvelle-Zélande trop limitée offensivement, le match ne fut qu'ennui...

«On a vraiment mal joué, notamment en première période, a reconnu l'entraîneur paraguayen, Gerardo Martino. On a vraiment rencontré des problèmes en attaque, pour trouver des espaces».

Pas une seule occasion de but en première période, un jeu fermé, des gardiens de but au chômage... Et une première petite émotion à la 63e minute seulement, sur une reprise de Cristian Riveros détournée par le gardien Mark Paston.

Quelques offensives paraguayennes sans grande conviction ont certes réveillé les spectateurs du stade Peter Mobaka en fin de rencontre. Mais pas de quoi mettre à l'ouvrage le préposé au tableau d'affichage. «L'important, c'était de se qualifier», a résumé l'attaquant Roque Santa Cruz.