Il n'y a pas eu de miracle pour l'Afrique du Sud et la France. Mais si les Bafana Bafana ont sauvé l'honneur et même cru à une qualification, les Bleus ont de nouveau sombré dans le ridicule.

Pour son dernier match à la barre française, Raymond Domenech est revenu au schéma utilisé lors de la préparation. Dans son 4-3-3, il a même écarté plusieurs joueurs clés - sans doute une partie de ceux à l'origine de la grève - et lancé dans le bain Gaël Clichy, Sébastien Squillaci, Alou Diarra, Djibril Cissé et André-Pierre Gignac. Yoann Gourcuff a également fait son retour.

S'il y a eu davantage de mouvements et de disponibilités dans l'animation offensive en début de match, les solutions ont rapidement manqué à l'approche du but. La frappe écrasée de Gignac a d'ailleurs été la seule minuscule occasion française (3e minute).

Déjà mal en point mentalement et sportivement, la France a reçu le coup de grâce entre les 20e et 26e minutes.

D'abord avec le but sud-africain marqué de la tête par Bongani Khumalo. Le défenseur central a profité d'une mauvaise sortie aérienne de Hugo Lloris pour redonner espoir à l'équipe locale. C'est ensuite l'expulsion de Gourcuff, pour un coup de coude, qui a définitivement mis fin aux minces espoirs français.

Évoluant alors en 4-2-3, les Bleus ont surtout subi avec, encore une fois, une défense en difficulté à chaque accélération adverse. Cette fébrilité a été totale lorsque Alou Diarra, capitaine d'un jour, a raté sa relance et permis à Tsepo Masilela de centrer devant le but de Lloris.

Avec cinq joueurs au premier poteau dont un William Gallas perdu, Katlego Mphela n'a alors devancé que Clichy pour pousser le ballon au fond du but (37e). À sa décharge, le défenseur d'Arsenal n'avait pas joué depuis plus d'un mois. Aux dissidents, Domenech a préféré des joueurs en manque évident de rythme...

La suite du match est une longue descente aux enfers pour la France face à un adversaire qui a tout mis en oeuvre pour inscrire un troisième but. Lloris a alors multiplié les arrêts et les sorties pour limiter les dégâts.

La qualification envolée, seul un but pouvait permettre aux Français de sauver un honneur bafoué. Après avoir ignoré Thierry Henry plus tôt dans le match, Franck Ribéry a enfin laissé son égoïsme de côté pour servir parfaitement Florent Malouda à la 70e.

Puis, le reste a été à l'image du règne de Domenech, avec l'entrée en jeu de Sidney Govou, rarement en réussite depuis quatre ans, puis avec son refus de serrer la main du sélectionneur adverse, Carlos Alberto Parreira.