Le sélectionneur de l'Argentine Diego Maradona a estimé lundi que le deuxième but inscrit par le Brésilien Luis Fabiano contre la Côte d'Ivoire n'avait pas été marqué avec «la main de Dieu, mais son bras».

«Ce n'était pas la main de Dieu, mais son bras! C'était assez évident parce qu'il me semble qu'il a touché deux fois le ballon du bras», a lancé Maradona, en référence à son propre but inscrit à l'aide de la main en quart de finale du Mondial 1986 contre l'Angleterre (2-1), un but qu'il avait dit «marqué un peu avec la tête de Maradona et un peu avec la main de Dieu».

«Après le but, j'ai trouvé tragi-comique le sourire de l'arbitre français Stéphane Lannoy, a-t-il poursuivi. Quand moi j'ai marqué de la main en 1986, je me souviens très bien du visage de l'arbitre. Il exprimait plein de doutes. Celui d'hier soir, il rigolait. Ce qui veut dire qu'il a vu la faute de Luis Fabiano, mais qu'il n'a pas jugé bon de la siffler».

«Nous étions à un tournant du match, a aussi analysé Maradona. À 2-0, le Brésil avait la partie gagnée. Une fois encore, nous avons pu constater que le Brésil ne jouait pas bien, mais qu'il parvenait à gagner les matches».

Luis Fabiano a reconnu à l'issue du match s'être aidé de la main: «C'est vrai, le ballon a frappé ma main, puis a touché mon épaule. Mais pour rendre ce but plus beau, il fallait qu'il y ait un certain doute qui plane! C'est un but spectaculaire, il n'y avait pas de faute volontaire, et c'est donc un but licite».

Le sélectionneur de la Côte d'Ivoire, Sven Goran Eriksson, avait pour sa part ironisé sur le «but gratuit» offert par l'arbitre au Brésil.