Les vuvuzelas, ces trompettes dont le son exaspère nombre de téléspectateurs du Mondial 2010 de soccer, se révèlent une mine d'or pour les industriels chinois et un succès auprès des habitants de ce pays.

En Chine comme dans le reste du monde, les ventes ont explosé, et les usines tournent à plein régime pour pouvoir satisfaire la demande. En effet, selon le quotidien chinois Global Times, environ 90% des vuvuzelas sud-africaines sont produites en Chine.

Le groupe Jiying Plastic Product Corp., basé dans la province de Zhejiang, affirme en avoir vendu plus d'un million lors des quatre premiers mois de l'année, majoritairement à des clients d'Afrique du Sud. Et les commandes ne cessent d'affluer.

«Nous prévoyons d'en produire de 300 000 à 500 000 de plus d'ici à la fin de la Coupe du monde», déclare Wu Yijun, le directeur de l'entreprise, qui produit 37 types de vuvuzelas pour un prix de gros de deux yuans (0,24 euro) l'unité.

Succès à l'exportation, la trompette sud-africaine est désormais l'objet d'une forte demande sur le marché intérieur: «Depuis mai, nous avons reçu des commandes chinoises pour environ 150 000 vuvuzelas. Auparavant, elles étaient toutes destinées à être exportées», confirme M. Wu.

«La folie du Mondial joue à plein et nous espérons que notre chiffre d'affaires va augmenter de plus de 100% cette année par rapport à 2009», ajoute-t-il.

Selon le site internet Huicong Plastic, qui suit l'actualité de l'industrie plastique dans la ville de Chenghai, spécialisée dans la fabrication de jouets, les usines locales ont produit «plusieurs millions» de vuvuzelas.

«Nous espérons que, même après la Coupe du monde, l'Afrique du Sud aura encore besoin de vuvuzelas et que d'autres pays s'y mettront aussi», ont expliqué des responsables d'entreprises locales cités par le site internet.

Sur le site d'enchères en ligne chinois Taobao, les annonces portant sur ces trompettes ont connu un essor important, avec des revendeurs proposant des milliers de vuvuzelas à 20 yuans pièce.