Deux des plus dangereux attaquants de la planète étaient sur le terrain, et pourtant personne n'a réussi à marquer.

Le Portugal et la Côte d'Ivoire se sont livré un match âprement disputé de 0-0 à leurs débuts à la Coupe du monde de soccer, mardi, alors que Cristiano Ronaldo et - un peu plus tard dans la rencontre - Didier Drogba ont été incapables de se démarquer.

Ronaldo a décoché un tir d'un peu moins de 30 mètres qui a ricoché sur le poteau gauche à la 11e minute de jeu, mais mis à part cette occasion, c'est la Côte d'Ivoire qui a été l'équipe la plus menaçante à l'attaque.

«Le match a été serré, il n'y avait pas beaucoup d'occasions, a noté le sélectionneur de la Côte d'Ivoire Sven-Goran Eriksson. Si une équipe allait l'emporter, c'était nous, selon moi. Nous avons créé plus d'occasions qu'eux. Je suis très content de notre performance. Nous avons été bien organisés pendant les 90 minutes.»

Drogba s'est amené dans le match à la 66e minute à la place de son coéquipier chez Chelsea Salomon Kalou. Plus tôt mardi, la FIFA lui avait donné la permission de jouer malgré un protecteur spécial au bras droit, qu'il s'est fracturé le 4 juin dans un match amical contre le Japon.

Drogba n'a toutefois pas été en mesure de percer une défensive qui a eu de la difficulté à résister à l'attaquant Gervinho. Ce dernier a tourmenté le défenseur droit Paulo Ferreira jusqu'à ce qu'il soit remplacé à la 82e minute par Abdul Keita.

Drogba semblait néanmoins à l'aise en se déplaçant sur le terrain, malgré un blessure qui menaçait de le tenir à l'écart du jeu pendant tout le tournoi.

«Je lui ai parlé après l'entraînement (lundi) et il a dit qu'il préférait être sur le banc, a dit Eriksson. Il m'a dit, 'patron, si vous avez besoin de moi, je suis là'. J'espérais ne pas en avoir besoin, mais nous voulions remporter le match, alors nous avons fait ce que nous avons fait.»

Le sélectionneur portugais Carlos Queiroz a expliqué l'incapacité des siens à créer des occasions par la solidité de la défensive adverse.

«Le résultat était juste compte tenu des occasions du Portugal en première demie et celles de la Côte d'Ivoire en contre-attaque», a-t-il souligné.

Queiroz a par ailleurs laissé entendre que la FIFA avait ignoré ses propres règles d'admissibilité - à savoir que les joueurs ne peuvent rien porter sur eux qui représentent un danger pour les autres sur le terrain - à cause de «l'importance culturelle» que représente la présence sur le terrain d'un joueur aussi populaire que Drogba en Afrique.

«Les délégués de la FIFA ont décidé que la décision de l'arbitre était finale, a dit Queiroz. C'était un peu bizarre en ce qui nous concerne parce qu'il y a des règles qui disent, par exemple, que les joueurs ne peuvent jouer avec un bracelet de ficelle ou un diachylon.

«J'aimerais savoir que toutes les règles sont les mêmes pour tout le monde.»