Des rires, des jeux et des blagues: l'ambiance bon enfant qui règne dans la sélection espagnole se reflète sur le terrain où l'union entre les joueurs est totale, à l'heure de débuter le Mondial-2010 mercredi à Durban contre la Suisse (Gr.H).

«J'ai découvert de nouveaux coéquipiers, qui m'aident à me sentir bien. Je m'amuse comme jamais. Depuis le premier jour, je me suis bien adapté», raconte Jesus Navas, ailier virevoltant du FC Séville, notamment réputé pour ses problèmes d'anxiété qui l'ont longtemps empêché de rejoindre la sélection.Ces paroles démontrent l'intense solidarité entre les joueurs de la Roja, dans laquelle les anciens prennent le soin d'accueillir au mieux les jeunes comme Navas, l'attaquant Pedro où le milieu Javi Martinez.

«C'est sympa, il y a une bonne ambiance, de la camaraderie. N'importe quel gamin qui arrive en sélection voit qu'elle transpire de joie. Etre ici est un motif de satisfaction et un privilège», affirme le gardien et capitaine Iker Casillas.

Dans un vestiaire constellé de stars, aucune ne brille plus que l'autre et cela se voit sur le terrain où chaque joueur se bat pour l'équipe.

«Qualité humaine»

«Los secretos de la Roja» («les secrets de la Roja»), un ouvrage récent du journaliste Miguel Angel Diaz insiste sur cette ambiance collégiale instaurée à chaque rassemblement de la Roja, aux entraînements et autres mises en place tactiques, où se succèdent, telles des «clasicos», des parties de cartes endiablées.

«J'ai été novice aux cartes, je me suis fait berner et j'ai donc pas mal perdu mais, ce qui est sûr, c'est que la sélection est avant tout un groupe humain magnifique», avait expliqué en avril l'attaquant Juan Manuel Mata.

«Si ce groupe s'est illustré sur le terrain (notamment en remportant l'Euro-2008, ndlr) c'est aussi par sa qualité humaine», a relevé récemment le sélectionneur Vicente del Bosque, dont le caractère affable contribue certainement au bien-être du groupe.

Un groupe dont Del Bosque a pris la tête à l'issue du titre européen en 2008, en remplacement de Luis Aragones, et avec lequel il a remporté 24 victoires en 25 rencontres, la seule défaite espagnole ayant été concédée aux dépens des Etats-Unis (0-2), en juin 2009, en demi-finale de la Coupe des Confédérations.

Un revers qui n'a nullement entamé le moral des troupes, qui ont entre leurs pieds une belle opportunité de décrocher (enfin) le premier titre mondial de l'Espagne.