Japon et Cameroun, qui n'ont pas remporté le moindre match de préparation, abordent sans repère leur première rencontre du Mondial-2010, lundi (16h00, 10h00 HAE) à Bloemfontein.

Sur le papier, les «Lions Indomptables» de l'attaquant Samuel Eto'o semblent favoris. Mais les Camerounais sont en quête de confiance après les deux défaites en matches amicaux (au Portugal 3 à 1 et en Serbie 4 à 3), à peine compensées par un match nul en Slovaque (1-1).Visiblement, ces résultats mitigés n'empêchent pas le sélectionneur français Paul Le Guen de dormir. «La préparation nous a donné beaucoup d'espoirs», a-t-il souligné le 9 juin lors de l'arrivée au camp de base, à proximité de Durban, sur les bords de l'Océan Indien.

Le Guen semble d'ailleurs avoir quelques certitudes, notamment sur la composition de son équipe. Il devrait se passer du milieu Alexander Song, et a indiqué qu'il confierait le poste de gardien de buts à Souleymanou Hamidou, préféré à Kameni et Ndy Assembé.

«Faire comme la Corée»

Les Japonais courent aussi après la confiance, après une campagne de matches amicaux vierge de toute victoire.

Surtout, les Japonais ont étalé un manque flagrant de réalisme, notamment face aux modestes Zimbabwéens (0-0) jeudi lors d'une rencontre d'entraînement disputée en trois périodes de 30 minutes.

En fait, seul le milieu offensif et grand espoir du football japonais Keisuke Honda, qui évolue au CSKA Moscou, semble en mesure de dynamiser l'attaque des «samouraïs bleus», très empruntés sur les trente derniers mètres.

«Il faut apprendre à penser par nous mêmes», a demandé Marcus Tulio Tanaka, défenseur d'origine brésilienne.

Mais les Asiatiques peuvent puiser un zeste de confiance dans les précédentes confrontations avec les Lions Indomptables, qu'ils ont battus à deux reprises en trois confrontations (avec également un nul).

Pire, lors de ces trois matches, les Camerounais n'ont pas inscrit le moindre but aux Japonais, qui affirment viser les demi-finales, alors que leur meilleur résultat est une participation aux huitièmes de finale, lors du Mondial-2002 co-organisé avec la Corée du Sud.

D'ailleurs, les Japonais comptent bien s'inspirer de l'exemple des Coréens du Sud, victorieux de la Grèce (2-0) samedi.

«J'ai dit à mes joueurs qu'on pouvait faire comme la Corée. C'est notre tour», a ainsi proclamé le sélectionneur Takeshi Okada.