Coupe du monde: les forces en présence

L'élite du ballon rond converge l'Afrique du Sud, où s'amorce demain la Coupe du monde de soccer. Pascal Milano passe en revue les 32 équipes qui participeront à la compétition.

GROUPE A 

Le Mexique s'est qualifié pour le deuxième tour de la Coupe du monde lors des quatre derniers tournois. Avec un mélange de jeunesse et d'expérience à sa disposition, Javier Aguirre devrait poursuivre cette belle tradition.

Qui accompagnera «El Tri» en huitièmes? L'Afrique du Sud peut compter sur l'appui populaire pour masquer quelques lacunes alors que l'Uruguay mise sur l'un des meilleurs duos d'attaquants avec Diego Forlan et Luis Suarez. Mais l'équipe de France a trop de talents individuels pour être éliminée dès la phase de groupes.

Afrique du Sud: Aucune équipe hôte n'a été éliminée au premier tour. Une première peu enviable pour l'Afrique du Sud?

Mexique: Depuis le retour de Javier Aguirre en tant que sélectionneur, le Mexique n'a perdu que trois matchs en 25 rencontres.

Uruguay: L'Uruguay a été le dernier pays qualifié à l'issue d'un barrage contre le Costa-Rica (2-1 au total).

France: Les Bleus ont adopté un schéma en 4-3-3 lors des trois dernières rencontres amicales. Le bilan a été très mitigé.

GROUPE B

L'Argentine a toutes les cartes en main pour sortir de ce groupe en tête et aller loin dans ce Mondial. Il reste à voir si celui qui les distribue, Diego Maradona, saura être à la hauteur. «El Pibe de Oro» peut compter sur le meilleur groupe offensif avec les Lionel Messi, Diego Milito, Gonzalo Higuain... Au total, ses six attaquants ont marqué 133 buts cette saison dans leur championnat respectif.

Même si elle arrive sur la pointe des pieds, la Grèce pourrait de nouveau surprendre au premier tour. À défaut d'être flamboyante, la troupe d'Otto Rehhagel est toujours aussi réaliste. Face à deux équipes joueuses comme le Nigeria et la Corée du Sud, cela pourrait être payant.

Argentine: Diego Maradona saura-t-il enfin tirer le meilleur de Lionel Messi, très critiqué en Argentine?

Nigéria: Nommé sélectionneur en février, Lars Lagerback n'a eu que quelques semaines pour travailler avec sa nouvelle équipe.

Grèce: La Grèce participe à sa deuxième Coupe du monde. Bilan de la première en 1994: aucune victoire et aucun but marqué.

Corée du Sud: Les Guerriers Taegeuk ne savent pas voyager. En excluant 2002, ils n'ont gagné qu'un seul match lors des cinq derniers tournois.

GROUPE C

Deux nuages planent au-dessus de la sélection anglaise. Plus précisément sur la charnière centrale, amputée de Rio Ferdinand, et sur le milieu récupérateur Gareth Barry, qui devrait rater le premier match du tournoi. Malgré tout, l'Angleterre de Fabio Capello reste l'une des valeurs sûres du tournoi, avec Wayne Rooney en tête.

Finalistes de la Coupe des Confédérations l'an dernier, les États-Unis ont passé un nouveau cap. Avec des joueurs évoluant dans les principaux championnats européens, rarement cette équipe a été aussi forte et équilibrée.

Angleterre: Fabio Capello a apporté de la discipline et de la rigueur tactique à un groupe bourré de talents. Une bonne combinaison pour un premier titre depuis 1966?

États-Unis: Les Américains sont les seuls à avoir battu l'Espagne depuis la fin de l'année 2006. C'était en demi-finale de la Coupe des Confédérations.

Algérie: L'Algérie est une des rares nations à évoluer avec trois défenseurs, soit en 3-4-1-2.

Slovénie: Les Slovènes disputent leur premier grand tournoi depuis 2002. Ils avaient alors perdu leurs trois matchs.

GROUPE D

Voilà un groupe compliqué entre grosse cylindrée et nations émergentes. L'Allemagne est privée de Michael Ballack et aligne plusieurs joueurs en méforme cette saison dont Lukas Podolski et Miroslav Klose. Aux côtés de ces habitués, Joachim Löw lancera plusieurs jeunes espoirs dans le bain: Mezut Ozil, Sami Khadira, Marko Marin... Cette union de générations devrait donner de bons résultats.

Pour la deuxième place, la Serbie débute ce tournoi avec un effectif au complet et dangereux dans toutes les lignes. Nemanja Vidic est le patron de la défense, Dejan Stankovic contrôle le milieu alors que Milos Krasic et Milan Jovanovic sont les créateurs sur les ailes.

Allemagne: Le duo Miroslav Klose-Lukas Podolski, tant apprécié par Joachim Löw, n'a inscrit que cinq buts cette saison en Bundesliga.

Ghana: Les Black Stars devront composer sans Michael Essien. En son absence, ils ont maintenu un dossier de quatre victoires, deux défaites et un nul lors de la dernière année.

Serbie: Une équipe spectaculaire avec du talent à toutes les positions. La Serbie pourrait bien être la surprise du chef.

Australie: Les Australiens ont quitté la confédération de l'Océanie pour participer aux qualifications avec les pays asiatiques. Avec succès!

GROUPE E

Comme d'habitude, les Pays-Bas font partie du groupe des favoris grâce à un formidable quatuor offensif composé d'Arjen Robben, de Wesley Sneijder, de Rafael van der Vaart et de Robin van Persie. Impossible donc de ne pas les imaginer en tête de leur groupe, le 24 juin.

Le Cameroun et le Danemark se disputeront la seconde place. Les Africains ont davantage de talent mais présentent aussi de nombreuses incertitudes, notamment en défense où 11 joueurs ont été essayés depuis janvier. Les Scandinaves n'ont pas autant de vedettes mais ont prouvé leur solidité lors des qualifications avec un milieu organisé et une défense intraitable. Léger avantage au Cameroun.

Pays-Bas: Les «Oranje» se sont baladés en qualifications avec huit victoires en huit matchs, 17 buts marqués et deux encaissés.

Cameroun: Le Cameroun a été le premier pays africain à atteindre les quarts de finale du Mondial, en 1990.

Danemark: Pour se qualifier, les Danois ont dominé un groupe relevé composé notamment de la Suède, de la Hongrie et du Portugal.

Japon: Les Nippons ont perdu leurs quatre derniers matchs amicaux. Pas idéal comme préparation.

GROUPE F

L'Italie reste l'Italie. Malgré l'incertitude entourant Andrea Pirlo et une série de rencontres amicales peu concluantes, la Nazionale sera présente au rendez-vous. Le sélectionneur Marcello Lippi a été critiqué pour sa trop grande fidélité envers les héros de Berlin. Mais cela ne devrait pas être un facteur dans un groupe relativement faible.

La Slovaquie et la Nouvelle-Zélande ne seront pas de nature à perturber le géant italien. Au contraire du Paraguay dont le style offensif de Gerardo Martino a permis au petit pays d'Amérique du Sud de connaître les meilleures qualifications de son histoire.

Italie: Lors de leur sacre en 2006, les Italiens ont marqué 60% de leur but sur coup de pied arrêté.

Paraguay: Les Paraguayens se sont payé le luxe de battre le Brésil et l'Argentine lors des qualifications de la zone sud-américaine.

Slovaquie: Une grande première pour les Slovaques qui ont en plus écarté le voisin tchèque lors des qualifications.

Nouvelle-Zélande: Les «All-Whites» ont obtenu leur billet après des victoires face à la Nouvelle-Calédonie, les îles Fidji, Vanuatu et le Bahreïn. Ils évoluent en 3-4-3.

GROUPE G

Baptisé le groupe de la mort en raison de la présence de trois gros noms: le Brésil, le Portugal et la Côte d'Ivoire. Les Brésiliens sont au-dessus du lot grâce au style peu spectaculaire mais efficace de Dunga qui mise sur le physique et la contre-attaque.

Ce sont ensuite des détails qui vont séparer Portugais et Ivoiriens. Les premiers n'ont toujours pas résolu leur problème devant le but adverse alors que les derniers pourraient se passer de leur meilleur buteur, Didier Drogba. Mais la profondeur à ce poste est impressionnante pour des Éléphants.

Brésil: Critiqué pour l'absence de spectacle dans le jeu brésilien, Dunga répond par des titres avec des victoires à la Copa America en 2007 et en Coupe des Confédérations l'an dernier.

Côte d'Ivoire: Blessé à un bras, Didier Drogba devrait faire ses débuts lors du deuxième match, face au Brésil.

Portugal: Les Portugais sont encore à la recherche d'un vrai buteur. En témoignent leurs 0-0 contre l'Albanie en qualifications ou contre le Cap-Vert, il y a quelques jours.

Corée du Nord: L'équipe la moins connue du tournoi est aussi la moins bien placée au classement FIFA, au 105e rang.

GROUPE H

Le groupe le plus hispanophone n'échappera pas à l'Espagne, le grand favori du Mondial en compagnie du Brésil. Peu importe son système de jeu, la Roja est la plus belle machine collective à l'heure actuelle.

L'enjeu du groupe est donc la deuxième place que se disputeront le Chili et la Suisse. Les Sud-Américains ont l'audace de présenter un soccer offensif avec un système de jeu peu courant, un 3-3-1-3. Les Suisses sont plus traditionnels avec un jeu qui se développe essentiellement sur les côtés, grâce aux milieux offensifs Tranquilo Barnetta et Marco Padalino.

Espagne: Qu'ils jouent en 4-4-2 ou 4-1-4-1, les Espagnols restent redoutables et, évidemment, les favoris du Mondial avec le Brésil.

Chili: Avec son approche offensive, le sélectionneur Marcelo Bielsa a qualifié le Chili pour la première fois depuis 1998.

Suisse: Vainqueur de la Ligue des Champions avec deux clubs différents, l'entraîneur Ottmar Hitzfeld disputera un premier grand tournoi à la barre d'une sélection nationale.

Honduras: Il y a peu d'espoirs pour les coéquipiers de Carlos Pavon qui n'ont gagné qu'un seul match en 2010.