La Coupe du monde est la vitrine planétaire où on sacre les «dieux du football», et si Cristiano Ronaldo veut atteindre le statut des Pélé et Diego Maradona, il devra faire quelque chose qu'il n'a pas faite depuis 16 mois: marquer un but pour le Portugal.

Le tournoi d'Afrique du Sud a besoin que des étoiles brillantes comme Ronaldo et l'Argentin Lionel Messi se mettent en évidence sur la plus grande des tribunes, qu'ils éblouissent les millards de téléspectateurs qui seront rivés à leur écran à travers le monde.

Pour ce faire, le joueur par excellence de la FIFA en 2008 devra secouer sa torpeur à l'attaque, lui dont le dernier but remonte en février 2009 à l'occasion d'un match amical contre la Finlande.

En compétition, il n'a pas trouvé le fond du filet pour le Portugal depuis le Championnat européen de 2008.

«Ce n'est pas un problème, minimise le joueur du Real Madrid. Je me ménage pour la Coupe du monde», ajoute-t-il sur le ton de la boutade.

Le moment de passer à l'action est arrivé pour Ronaldo, au moment où le Portugal complète sa préparation en vue de son premier match contre la Côte d'Ivoire, mardi.

Ronaldo a la capacité de modifier le déroulement d'un match à lui seul. C'est la raison pour laquelle le Real Madrid a versé un montant de 118 millions $ US à Manchester United afin de faire son acquisition.

Les poussées électrisantes de l'attaquant portugais, son jeu de pied étourdissant et ses époustouflantes frappes du pied droit - que les partisans de Manchester United qualifiaient de «Fusées de Ronny» - ont souvent gardé les partisans des deux équipes sur le bout de leur siège.

Les blessures ont toutefois affecté le volet international de la carrière de Ronaldo.

Il n'a pris part qu'à sept des 12 matchs de qualification à la Coupe du monde du Portugal et, dans quelques matchs qu'il a joués, il récupérait même de blessures.

En 73 rencontres internationales depuis ses débuts en 2003, il a réussi 22 buts.

Mais à ses deux dernières saisons, à United et à Madrid, il en a totalisé plus de 70!

Les partisans portugais ronchonnent que son incapacité à calquer ses exploits de club sur la scène internationale est l'explication aux performances en dents de scie du Portugal, comme on l'a constaté dans un match nul de 0-0 contre le Cap-Vert, le mois dernier.

En l'absence de l'ailier Nani, l'ancien coéquipier de Ronaldo à Manchester United, qui va rater le tournoi en raison d'une blessure à la clavicule, le Portugal aura besoin que jamais de la contribution de Ronaldo.

L'entraîneur Carlos Queiroz tente de diminuer les tensions quant à la disette de but de Ronaldo. Quand on a abordé le sujet, la semaine dernière, il a répondu, en anglais: «Laissez les jeunes tranquilles».

«Plus vous les laissez en paix, plus ils vont marquer des buts», a-t-il résumé.