L'Impact ne s'en est pas caché, son attention en ce début de saison est dirigée vers le Championnat canadien. Entre deux matchs de ce tournoi qualificatif pour la Ligue des champions, Marc Dos Santos avait logiquement décidé de faire tourner son groupe face aux Islanders de Porto Rico.

Avec succès sur le plan comptable puisque les Montréalais ont remporté une première victoire cette saison (1-0) après le match nul obtenu face à Portland. Une nette amélioration par rapport à la saison dernière. «Nous avions obtenu aucun point à domicile face à Porto Rico et Portland, alors que maintenant, nous en avons quatre en poche» a expliqué l'entraîneur montréalais.

Malgré quelques approximations et baisses de régime, l'Impact a dominé les débats face à un adversaire qui a rarement mis en danger Srdjan Djekanovic. Les 16 acteurs montréalais qui ont uni leurs efforts samedi s'entendaient donc pour dire que ce succès était synonyme de confiance en vue du match de mercredi, à Vancouver.

Mais pour Marc Dos Santos, la copie rendue aurait pu être bien meilleure. «C'est bien de gagner trois points à la maison. On a créé beaucoup d'occasions, mais on peut faire mieux. On a perdu trop de ballons en milieu de terrain, et on n'est pas là où on devrait être sur le plan tactique. Ce n'est pas assez bon.»

En cause, un milieu de terrain trop lent dans son exécution et pas assez agressif. «Notre problème était le manque de vitesse lors des 30 premières minutes, a d'ailleurs expliqué l'arrière droit montréalais, Adam Braz. À la mi-temps, Marc nous a demandé de jouer plus vite.»

Jugeant la première demie «ennuyante», Dos Santos a notamment déploré que ses milieux axiaux ne trouvaient pas plus rapidement Rocco Placentino.

Opposé à un arrière latéral très lent, le rapide milieu gauche a été un poison constant pour la défense portoricaine. Avec, à la clé, cinq ou six occasions franches qu'il n'est pas parvenu à concrétiser. La faute à un Bill Gaudette toujours aussi affûté dans la cage des insulaires, et à une défense centrale alerte. Capable d'évoluer avec deux schémas tactiques, l'Impact a cette fois revêtu ses habits du 4-3-3. Avec David Testo sur le banc, Patrick Leduc et Tyler Hemming étaient associés dans l'entrejeu avec Filipe Pastel devant eux.

Même s'il doit encore s'ajuster à un jeu plus physique et plus fermé qu'en Europe, le Portugais a montré qu'il montait en puissance au sein du collectif montréalais. Sa performance et son but inscrit à la 70e minute lui ont valu un beau bouquet de fleurs de la part de son entraîneur.

«Je suis content pour lui. Il joue sans interruption depuis le début du mois d'août, et c'est normal qu'il connaisse des baisses de régime. Mais c'est un joueur qui pense vite, qui tourne vite grâce à une bonne première touche de balle.»

Le bilan est plus timoré pour d'autres joueurs. Comme Stephen deRoux, que Dos Santos aimerait voir meilleur en possession du ballon, ou Hemming, qui a tendance à ralentir le jeu.

Peter Byers, seul dans l'axe avant d'être associé à Reda Agourram en fin de match, a également été capable du meilleur comme du pire. À l'image de sa remise vers Placentino conduisant au but montréalais, et de sa nonchalance lors de certaines phases de jeu.