Le Paris SG, non sans trembler mais assez logiquement finalement, remporte sa 8e Coupe de France en venant à bout de Monaco grâce à un but d'Hoarau en prolongations (1-0) et décroche ainsi sa qualification européenne pour la saison prochaine, samedi au Stade de France.

Grâce à ce moment de bonheur d'autant plus délicieux qu'il a tardé à venir, les joueurs de Kombouaré sauvent par la même les apparences après une saison aussi longue que délicate durant laquelle le club a sombré en championnat et s'est battu contre la violence de ses supporteurs.

A Paris, rien n'est jamais facile, mais en digne abonné du Stade de France, le PSG confirme également qu'il peut redevenir magique et a ce supplément d'âme qui lui permet de renverser des montages. Parfois.

Mais dieu que le public a tremblé, ne trouvant la délivrance qu'à la 105e minute lorsque Hoarau est enfin parvenu à prendre le meilleur sur l'excellent Ruffier.

Auparavant, le grand Réunionnais avait été invisible mais finalement son nom restera lié de façon indélébile à la 8e Coupe du PSG qui se rapproche un peu plus des 10 trophées de Marseille.

Son adversaire, qui s'est contenté de faire déjouer son adversaire, n'a pour sa part jamais été aussi proche de son 6e titre et son compteur restera donc au moins bloqué jusqu'à l'an prochain. L'ASM, qui a perdu ses deux dernières finales depuis sa Coupe de la Ligue en 2003, n'a plus remporté la Coupe de France depuis 1991.

Hoarau le héros

Pourtant le PSG aurait dû s'épargner pareil suspense, tant sa domination a été outrageuse jusqu'à l'heure de jeu et l'entrée d'Haruna qui a rééquilibré l'ASM.

Avant cela, les hommes de Lacombe ne s'était montrés dangereux qu'en contre-attaque, comme prévu, grâce aux provocations de Pino (43), à la technique de Nene (35) et à la vitesse de Park, systématiquement lancé en profondeur.

En face, le PSG avait donc le contrôle du ballon et l'utilisait plutôt bien, mais une nouvelle fois les Parisiens sont tombés sur un Ruffier impeccable dans son but. Déjà en janvier, c'est lui qui avait provoqué la défaite du PSG...

Annoncé incertain et diminué, le gardien n'en a rien montré, mettant en échec Giuly (15) et surtout Erding (17, 28, 41), une nouvelle fois en difficulté pour se montrer réaliste à l'instar de cette barre en fin de match (82).

Quant à son coéquipier Hoarau, il a une nouvelle fois traîné inutilement sa carcasse, attendant la prolongation pour faire trembler son adversaire et devenir le héros du match.