La Roma, qui s'est imposée à Parme (1-2) en match avancé de la 36e et antépénultième journée samedi, a provisoirement repris la tête du championnat d'Italie en attendant le match de l'Inter, 2e à un point, face à la Lazio dimanche.

En soirée, dans l'autre rencontre avancée, l'AC Milan a battu la Fiorentina (1-0) grâce à un penalty transformé par Ronaldinho (78). Un succès qui permet aux Milanais de conforter leur 3e place, la dernière directement qualificative pour la phase de poules de la Ligue des Champions.

La semaine passée, la Roma avait dominé et bien joué face à la Sampdoria, mais cela ne l'avait pas empêché de s'incliner (1-2), et ce pour la première fois après 24 matches sans défaite (18 succès et 6 nuls). Un revers qui lui avait en plus fait perdre la tête dérobée deux journées auparavant à l'Inter.

A Parme, la Roma n'a pas vraiment très bien joué et s'est fait dominer. Mais elle a gagné, infligeant aux Parmesans ce que la «Samp» lui avait fait subir au stade Olympique, soit une «leçon de réalisme» avec deux buts inscrits en contre au milieu d'une dizaine d'occasions adverses infructueuses.

Un lob de Totti au-dessus du gardien à la suite d'une ouverture de De Rossi dans l'axe (5) pour ouvrir le score en tout début de rencontre, puis une tête de Taddei sur un service du même Totti à un quart d'heure de la fin (75), voilà pour les deux buts des Giallorossi.

En face, les Parmesans, emmenés par le vif attaquant français Biabiany, ont à peu près tout tenté devant le gardien romain Julio Sergio, mais seul Lanzafame est parvenu à trouver l'ouverture de la tête en fin de match (81).

«Encore plus motivée»

Grâce à cette victoire, l'équipe de la capitale met ainsi la pression sur l'Inter. Pour demeurer en tête et maîtresse de son destin, celle-ci devra absolument l'emporter dimanche face à la Lazio, 16e et qui n'a pas encore mathématiquement assuré son maintien. Et une fois n'est pas coutume, la Roma sera donc le premier supporteur de sa «cousine» et rivale honnie.

«On a fait un grand match contre une équipe qui ne nous a fait aucun cadeau», s'est félicité après coup De Rossi, interrogé sur la chaîne Sky.

Malgré la profonde rivalité qui existe entre les deux clubs romains, le vice-capitaine a dit ne pas douter de la sportivité de la Lazio: «Sans doute sera-t-elle encore plus motivée que Parme vu qu'elle est dans une situation plus délicate (au classement)».

«La Lazio fera son match et ce sera dur pour l'Inter, a également assuré l'entraîneur Claudio Ranieri. Mais il est clair que l'Inter est forte et ce ne serait pas un surprise si elle devait gagner demain (dimanche)».

Du côté du club milanais justement, toute la question est de savoir comment les joueurs vont se remettre des 90 minutes épiques livrées face au FC Barcelone au Camp Nou mercredi. En jouant à dix pendant près de 70 minutes, ils ont assurément tiré «sur la corde».

Mais les Nerazzurri sont tout aussi sûrement galvanisés et «boostés» par une qualification historique, 38 ans après la dernière finale de la Ligue des Champions du club, et, de surcroît, par la perspective de réaliser un triplé absolument inédit puisqu'ils sont également qualifiés pour la finale de la Coupe d'Italie, programmée le 5 mai face à la... Roma.