Le FC Barcelone, champion d'Europe en titre, et le Manchester United de Wayne Rooney font figure d'épouvantails avant le tirage au sort des quarts de finale de la Ligue des champions (procédure intégrale, sans tête de série ni de protection nationale), vendredi à Nyon au siège de l'UEFA.

Le tenant du titre barcelonais a beau avoir rencontré quelques difficultés en phase de poules, il reste toujours «la» référence sur le plan mondial avec ses attaquants de feu (Messi, Ibrahimovic) et un milieu de terrain (Xavi, Iniesta, Yaya Touré) qui n'a pas d'équivalent.

Cette année, la perspective de disputer une deuxième finale d'affilée, cette fois à Santiago Bernabeu, l'antre du vieil ennemi madrilène, devrait décupler la motivation des Catalans, qui aimeraient aussi imiter l'AC Milan, dernière équipe à s'être succédé à elle-même au palmarès de la C1 (victoires en 1989 et 1990).

«Il faut se voir comme une équipe de plus au prochain tour, c'est ce que nous devons faire si nous voulons rester en vie, a pourtant averti le défenseur brésilien du Barça Daniel Alves. Il ne faut pas perdre notre humilité, notre force (mentale), car dans une compétition aussi difficile que la Ligue des champions, le plus dur est de maintenir le niveau de jeu».

Rooney au sommet

Mais l'éventualité de croiser la route des Mancuniens a également de quoi faire frémir les équipes encore en lice. Avec un Rooney au sommet de son art (meilleur buteur du championnat d'Angleterre avec 25 buts, 4 réalisations en C1 cette saison), Manchester United a parfaitement digéré le départ de Cristiano Ronaldo au Real.

L'Inter Milan, qui a impressionné l'Europe par sa maîtrise tactique et collective face à Chelsea, ne sera pas non plus un adversaire de tout repos. «Maintenant je sais que cette équipe peut battre n'importe qui», a d'ailleurs affirmé José Mourinho après l'accession des siens en quarts de finale.

Les autres adversaires sont nettement un cran en-dessous du trio Barça-ManU-Inter mais certains peuvent venir brouiller les cartes. Lyon s'est enfin fait un nom en Europe après sa retentissante qualification face au Real Madrid de Kaka et Ronaldo.

Arsenal et sa légion française ne seront pas non plus à négliger surtout après la démonstration de la bande dirigée par Arsène Wenger contre Porto en huitième de finale retour (5-0).

Enfin, le Bayern Munich possède de son côté deux joueurs d'exception avec Ribéry et Robben, capables de faire la différence à tout moment.

Au sein de ce casting de choix, Bordeaux et le CSKA Moscou apparaissent comme les adversaires les plus abordables. Laurent Blanc n'est d'ailleurs pas dupe: «Sur les huit équipes, six voire sept souhaiteraient rencontrer Bordeaux».