Si la NASL et la USL ont réglé leur dispute et accepté de jouer en 2010 au sein d'une même et unique ligue, sous la supervision de la Fédération américaine de soccer, c'est parce que l'entente intervenue pour la saison 2010 - et la saison 2010 seulement - «est un pas dans la bonne direction» pour permettre aux clubs de «reprendre le contrôle de leur destin», a indiqué le président de l'Impact de Montréal Joey Saputo, jeudi, lors d'une conférence téléphonique.

«Le plus important, c'est que ça donne (aux clubs) une indépendance totale, le loisir de contrôler notre destinée, a souligné Saputo. Et nous continuerons de travailler pour favoriser cette philosophie à plus long terme.»

C'est cet élément, justement, qui a été l'origine de la dispute et a amené plusieurs clubs de la USL, dont l'Impact, à mettre sur pied une ligue parallèle, la NASL. Il y a huit jours, toutefois, la Fédération américaine avait averti les deux circuits qu'ils ne recevraient pas sa sanction en vue de la saison 2010 si elles ne réglaient pas leur différend.

L'ultimatum de la Fédération américaine a donc fonctionné et Saputo a reconnu que l'implication dans ce dossier de U.S. Soccer, qui a agi comme médiateur et continuera d'être impliquée dans la gestion de la ligue au cours des prochains mois, a permis de faire débloquer les choses.

«Parfois, quand tu es trop près des arbres, tu ne vois plus la forêt, et l'intervention de la Fédération américaine a permis à tout le monde de voir les choses d'un autre angle, a reconnu Saputo qui, à défaut d'être satisfait de l'entente, s'est dit «à l'aise» avec celle-ci.

«C'est un bon compromis, qui permettra aux amateurs de voir du soccer de compétition à Montréal en 2010, a dit Saputo. Ca nous permet de ne pas reculer - c'est le prolongement de ce qui était là avant.

«Notre but, c'est toujours d'accéder à la MLS en 2012, si ce n'est pas avant. Si cette entente nous permet de continuer à bâtir notre club jusqu'à notre arrivée en MLS, ce sera une bonne chose», a ajouté le président de l'Impact.

La ligue, qui sera toujours considérée comme un circuit de deuxième division aux États-Unis, après la Major League Soccer, comprendra deux conférences de six équipes chacune: la conférence NASL et la conférence USL.

L'Impact fera partie de la conférence NASL, tout comme les Whitecaps de Vancouver ainsi que les clubs de Baltimore, la Caroline, Miami et St. Louis.

Dans la conférence USL, on retrouvera les équipes d'Austin, Minnesota, Portland, Porto Rico, Rochester et Tampa Bay.

Selon Saputo, il ne faut pas accorder trop de signification à l'appartenance des équipes à une section ou l'autre, ces choix ayant été faits par la Fédération américaine. Il ne faut pas y voir là le signe d'une allégeance à un clan plus qu'à l'autre.

Saputo a toutefois fait remarquer que neuf des 12 clubs inscrits souscrivent à la philosophie de base de la NASL, qui est d'accorder le pouvoir aux clubs, et non à la direction de la ligue, comme c'était le cas avant dans la USL. Comme le conseil d'administration sera composé d'un représentant de chaque club, «désolé, mais c'est la NASL qui aura la balance du pouvoir», a lancé Saputo.

De 28 à 34 matchs

Même si le calendrier des matchs n'a pas encore été établi - chaque équipe disputera de 28 à 34 parties -des rencontres seront disputées entre les équipes des deux conférences. La saison commencera vraisemblablement vers la fin mars, début avril. Les matchs se succéderont à une moins grande fréquence que par le passé, a indiqué Saputo.

«On disputera un match par semaine, le samedi ou le dimanche, et de temps en temps il y aura des matchs le mercredi, notamment ceux du championnat canadien (de coupe)», a-t-il affirmé.

Plus tôt dans la journée de jeudi, Sunil Gulati, président de la Fédération américaine, a reconnu qu'il restait encore plusieurs détails à régler au cours des prochains mois, et que les discussions se poursuivront entre les différentes parties dans le but d'assurer une plus grande stabilité du soccer nord-américain de deuxième division à plus long terme.

«Entre-temps, l'entente (pour 2010) nous permettra de mettre plusieurs choses en ordre et d'y voir plus clair en ce qui concerne le reste», a dit Saputo.