Si la France s'est rapprochée du Mondial-2010 en s'imposant à l'extérieur face à l'Irlande (1-0), samedi, les autres barrages restent très ouverts après l'aller: la Russie a battu la Slovénie (2-1), le Portugal la Bosnie (1-0), et la Grèce et l'Ukraine ont fait 0-0

Les matches retours, mercredi, promettent d'être très disputés.

Comme prévu, l'Eire a attendu les Bleus dans son camp, jaillissant sur quelques ballons perdus et misant gros sur les coups de pieds arrêtés, dans l'ambiance surchauffée de Croke Park. Mais l'équipe de France a lentement pris le dessus et marqué sur une frappe détournée de Nicolas Anelka. Le gardien Hugo Lloris a aussi réussi quelques arrêts décisifs.

Avec ce but d'avance, les Bleus peuvent voir venir les Irlandais, mercredi. Et Raymond Domenech a remporté la première manche de son duel avec le sélectionneur italien de l'Eire, Giovanni Trapattoni.

Le Portugal, privé de sa star Cristiano Ronaldo, blessé, s'est imposé par le plus petit des écarts mais n'a pas encaissé de but à domicile. Les Lusitaniens ont marqué grâce au défenseur du FC Porto, Bruno Alvès (31).

Mais la Bosnie n'a pas démérité, frappant même les poteaux, et peut conserver l'espoir de renverser la situation au match retour, avec ses stars à elle, Dzeko, Ibisevic, Spahic ou Misimovic. Le public de Zenica pourrait jouer son rôle pour pousser ses joueurs vers la première grande compétition internationale de la Bosnie.

La Russie tenait elle un excellent résultat contre la Slovénie, menant 2-0 grâce à un doublé de Dinyar Bilyaletdinov (40, 52) et un Andrei Arshavin encore très inspiré à la passe, mais la Slovénie a donné toute sa saveur au match retour en réduisant le score à quelques minutes de la fin, grâce à un but de Pecnik (87).

La Slovénie serait qualifiée en cas de victoire 1-0 à Ljubljana. Les Russes du sélectionneur néerlandais Guus Hiddink forment une meilleure équipe, mais attention à la Slovénie, spécialiste des barrages: elle s'est déjà imposée deux fois en play-off, contre l'Ukraine sur la route de l'Euro-2000, et contre la Roumanie pour le Mondial-2002.

Enfin tout reste à faire entre la Grèce et l'Ukraine, qui ont servi un bien fade 0-0 au bouillant public du Stade Olympique d'Athènes. Un match où les Grecs ont appliqué les principes de rigorisme défensif d'Otto Rehhagel, qui les a conduit au titre de champions d'Europe 2004, et où les Ukrainiens d'Aleksey Mikhaylichenko se sont dit qu'ils joueraient tout au retour, mercredi dans la Donbass Arena du Shakhtar Donetsk.

La Grèce et l'Ukraine, qui n'ont participé qu'à une Coupe du monde chacune, devront se découvrir un peu.